Fermeture de la Sidech: la Région veut aider à réanalyser la situation
Le ministre Borsus se dit prêt à mobiliser « tous les efforts pour réanalyser les différents paramètres » qui poussent 5N Plus à vouloir fermer l’usine de Tilly (Villers-la-Ville).
Publié le 01-06-2022 à 06h00
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Les députés brabançons wallons se sont inquiétés du sort de l’usine "Sidech" menacée de fermeture. Le groupe 5N Plus a, en effet, déclaré sont intention de fermer son usine de Tilly, il y a deux semaines, déclenchant donc une "procédure Renault" pour licenciement collectif. 68 personnes perdraient leur emploi si la fermeture devait se confirmer.
Les députés wallons Dimitri Legasse (PS), André Antoine (LE) et Olivier Maroy (MR) ont, tous les trois, interrogé le ministre wallon de l’Économie, Willy Borsus, à propos de l’usine villersoise, ce mardi au Parlement wallon. Ils ont fait part de leur "incompréhension" face à une "fermeture surprenante" , à un "couperet brutal" . Et, globalement, ont demandé au ministre ce que la Région pourrait faire pour empêcher la fermeture de l’usine chimique.
Après avoir rappelé que, d’après le groupe 5N Plus, "les activités de l’installation de Tilly restent coûteuses et non rentables depuis plusieurs années" , le ministre Borsus a indiqué que la Sogepa (fonds public d’investissement de la Région wallonne) avait été sollicitée par la FGTB mais qu’il n’avait pas encore eu de retour de la réunion qui s’est tenue ce lundi.
"Je souhaite que nous puissions mobiliser tous les efforts possibles pour analyser ou réanalyser les perspectives, les différents paramètres qui sont évoqués. J’entends qu’un certain nombre sont contestés par la délégation syndicale" , a poursuivi Willy Borsus qui a ajouté qu’il aimerait que "l’AWEX (NDLR: Agence wallonne à l’exportation et aux investissements étrangers) puisse soutenir une démarche en vue d’identifier un repreneur potentiel pour le site" .
Willy Borsus a toutefois précisé que 5N Group affirme avoir déjà cherché un repreneur sans succès.
Les députés Legasse et Antoine ont insisté sur la nécessité de réanalyser certains points du dossier. "Le point central, c’est de vérifier si, oui ou non, il faut 6 millions pour mettre l’entreprise aux normes en matière environnementale et lui redonner une efficacité industrielle" , a conclu André Antoine.