Tubize : une fois le contournement terminé, un nouveau plan communal de mobilité sera élaboré
La majorité entend limiter le passage des poids lourds dans le centre de Tubize… quand elle sera propriétaire des voiries régionales.
Publié le 16-01-2023 à 16h49 - Mis à jour le 16-01-2023 à 16h50
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"Suite à l’urbanisation non contrôlée de Tubize, la mobilité aux heures d’école et aux heures de pointe est devenue une véritable calamité. Cette urbanisation galopante qui n’en finit pas, avec les projets Confluent, Mondi & Co, Jardins de Oisquercq, etc., n’est plus en adéquation avec notre réseau routier actuel. Quelles actions avez-vous initiées pour éviter l’asphyxie de Tubize, souvent dénoncée par les citoyens ?", a demandé Filippo Lavore (DéFI) au collège, lors du dernier conseil communal.
Dans sa réponse, l’échevin Pierre Anthoine (PS) a fait le point sur la mobilité… de demain. Car dans l’immédiat, les solutions sont peu nombreuses. Il a d’abord confirmé le constat, en précisant que certains dossiers urbanistiques datent de plusieurs années. "Nous sommes tributaires des écoles dans le centre et du passage piéton à la rue de Nivelles. Nous pensons installer un feu de circulation, mais la Région wallonne n’a toujours pas répondu à notre demande qui date de 2021. Apparemment le courrier s’est perdu dans les services."
Pour Pierre Anthoine, ce sont surtout les véhicules de transit qui impactent la mobilité. "Lors de l’élaboration du schéma directeur de 2016, près de 45 000 passages par jour se faisaient dans le centre de Tubize, dont 55% étaient de transit." Ces chiffres collectés entre 2006 et 2010 doivent aujourd’hui être encore plus importants.
Jusqu’à 30% de trafic en moins espéré dans certains quartiers
Les solutions ? Elles viendront avec le contournement Nord. "L’étude de mobilité qui a été réalisée dans le cadre de ce contournement montre une baisse du trafic de 25 % sur la chaussée d’Hondzocht, 10 % rue de Bruxelles et 30 % dans le quartier des Forges et la rue de la Déportation."
Un élément important: les voiries aujourd’hui régionales deviendront communales. La proposition de la Région wallonne a été acceptée par la Commune. "Une fois que nous aurons récupéré ces voiries, nous comptons limiter le passage des poids lourds dans le centre, à l’exception de la rue de Mons, dont le gabarit est plus important. Nous aurions voulu un contournement Sud de Tubize, mais la Région n’a pas les moyens."
Autre volet: développer l’offre de transports en commun. "Sauf que si on veut davantage de bus à un endroit, il faut accepter d’en avoir moins à un autre, poursuit Pierre Anthoine. Et je ne vous parle pas de la saga pour la gare SNCB de Clabecq, où la rentabilité prime sur le service public."
Pas facile de trouver un conseiller mobilité
La majorité mise également sur plus de sécurité pour les piétons et les cyclistes, avec des aménagements comme la liaison entre Clabecq et le centre de Tubize, mais aussi la ligne 115, qui permettra de rejoindre Braine-le-Château et Braine-l’Alleud, ainsi qu’une amélioration du RAVeL, le long du canal, à Clabecq, afin là aussi de rejoindre le centre de Tubize.
"Une fois le contournement Nord terminé, un nouveau plan communal de mobilité sera réalisé. Nous comptons engager un conseiller mobilité pour avancer sur la réflexion globale, mais il y a une grosse pénurie. Nous venons de lancer un troisième appel à candidatures, sans succès jusqu’à présent…"
De son côté, le bourgmestre, Michel Januth (PS), a fourni des précisions sur l’état d’avancement du contournement: "D’après nos informations, le comité d’acquisition devrait finaliser le marché pour la fin du premier semestre 2023. La durée des travaux est estimée entre 18 et 24 mois. Deux parkings seront construits, mais le gros chantier est le pont sur le canal. C’est ce qui va concentrer énormément de temps et de moyens".