« On leur donne le bâton pour nous battre »
Contre Heist, les ambitions de montée retrouvées ont semblé être un costume trop grand pour Tubize, dont le jeu ne correspondait pas au rang.
Publié le 15-03-2016 à 05h00
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Quand une équipe ambitionne de prendre provisoirement la tête d'un championnat, elle ne peut se permettre de perdre un match contre une équipe du bas de classement. C'est pourtant ce dont a été coupable Tubize. La faute à un mélange de suffisance et de naïveté. «C'est humain, et sans doute inconscient, défend Philippe Liard. On pensait peut-être que ça allait être facile d'accueillir le quinzième à la maison, alors qu'il n'a plus rien à jouer cette saison. »
Ce match «sans» arrive au bout d'une belle série qui a rendu toutes ses ambitions aux Sang et Or. «Les semaines précédentes, je pense qu'on ne pensait à rien, on était un peu dans l'insouciance. Et on prenait des points parce qu'on jouait libéré. Maintenant qu'on s'approche de la première position, on subit peut-être la loi de la pression, tente d'expliquer le médian. À nous de continuer à jouer sans y penser, comme on le faisait précédemment… »
Tubize a réussi à remonter le score par trois fois, mais n'a pas pu continuer dans son élan. «Il nous fallait un coup de massue pour nous réveiller, mais en plus on leur donne le bâton pour nous battre: on faisait le plus difficile en revenant, mais on leur a laissé reprendre l'avance deux fois », regrette le capitaine d'une équipe masochiste pour un soir…
À six journées de la fin et à quatre points de l'Antwerp, Tubize doit espérer ne plus avoir besoin de coup dur pour se réveiller. Des échanges francs dans le vestiaire ont remis les joueurs devant leurs responsabilités, reste à prouver sur le terrain que la leçon est retenue. «Mathématiquement, rien n'est fait, rappelle le numéro 6. Mais on est conscients aujourd'hui que les six derniers matches seront très difficiles, car on a vu samedi que les équipes de bas de classement sont imprévisibles. J'espère que ça se jouera jusqu'au bout, et que les autres lâcheront encore des points… »