Olivier Vinamont : « Ma famille, c’est ça la priorité »
À 30 ans, le Jalhaytois Olivier Vinamont a choisi d’abandonner le football de nationale pour découvrir la P2. «Sans regret», assure-t-il.
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- Publié le 16-12-2015 à 05h00
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À la surprise générale et après un passage à Dender (D3), tu as signé à Lixhe, cet été. Comment ça se passe pour Olivier Vinamont en deuxième provinciale liégeoise?
Ça ne se passe pas trop mal. À titre personnel, il m’a fallu un peu de temps pour m’acclimater au football de P2. Forcément, ce n’est pas pareil par rapport à ce que j’ai connu jusque-là. Mais ça commence à aller… D’ailleurs, je compte bien apporter tout ce que je peux lors du deuxième tour et justifier mon transfert car j’ai tout de même un certain passé, si je puis dire…
Quelles sont ces différences qui demandent une adaptation?
À Lixhe, on essaye de jouer au football, mais on tombe souvent sur des équipes qui balancent de longs ballons et ne visent que les duels. Ce n’est pas évident… Sans parler de nos adversaires qui jouent à dix derrière quand ils affrontent Lixhe.
D’ailleurs, Lixhe n’est pas leader en P2B, malgré son armada…
C’est vrai et c’est une petite déception. On doit viser le titre et la montée: depuis le début, l’objectif est très clair. On a toujours affiché clairement nos ambitions. Le premier tiers de championnat, on était sur la bonne voie puisqu’on a remporté la tranche. C’est par la suite qu’on a connu un petit creux mais c’est déjà du passé. Ici, on revient bien. Nous sommes à un point du leader Chênée. Le premier match de 2016, c’est justement chez les premiers: ça pourrait déjà être un tournant dans la saison.
En signant en P2, tu as tourné le dos au rythme (plus) professionnel des divisions nationales. Elle ressemble à quoi, ta nouvelle vie?
Le plus important, c’est que j’ai désormais plus de temps à consacrer à ma vie de famille. À ma compagne Céline et à notre fils Mattéo.
Tu avais besoin de relâcher la pression?
Je crois, oui. Ça fait du bien de ne pas être obligé d’aller au lit à 20 heures tous les soirs. Avec deux entraînements par semaine et un match le week-end, je peux faire d’autres choses de mes semaines. Je ne regrette pas mon choix.
Avant de signer à Lixhe, avais-tu la possibilité de rester en nationale?
Oui, j’ai eu des propositions, mais ce n’était pas très intéressant. C’était beaucoup de sacrifices pour un volet financier qui ne suivait pas. D’ailleurs, si j’ai quitté Dender, c’est pour la même raison.
Quels sont tes projets, désormais?
Ma famille au niveau privé et le football à Lixhe. J’ai envie de profiter du temps dont je dispose et dont je ne disposais pas avant. Je me sens bien à Lixhe et j’espère faire partie de ce projet le plus longtemps possible. Mais je sais aussi que je vais devoir songer à ma reconversion.
Dans le football?
Pourquoi pas! Je ne sais pas encore vers quoi me diriger mais j’aimerais rester dans le milieu du sport en général.
Les cours d’entraîneur, tu y penses?
Je n’exclus rien, on verra bien…
Et rejouer un jour en nationale, c’est une possibilité?
Franchement, Lixhe a un vrai projet et je pense qu’on peut viser la montée en promotion à moyen terme. Le club est prêt, il y a un encadrement et des infrastructures à Visé qui permettent de regarder vers le haut. Si je peux être avec l’équipe en promotion, je signe à deux mains.
Formé au Standard de Liège, tu as joué à Eupen, Tubize et Dender… Suis-tu encore tes anciens clubs?
Il est clair que quand j’ouvre le journal le week-end ou le lundi matin, je regarde toujours ce qu’ont fait mes anciennes équipes, c’est instinctif. Même si à Eupen comme à Tubize, il ne reste plus grand monde que je connais.
Justement, Tubize et Eupen font partie des candidats au titre cette saison en D2. Il y a d’ailleurs eu un certain Eupen-Tubize (0-1) le 15 novembre dernier. Qui soutiens-tu dans ces cas-là?
Ma préférence va à Eupen, qui reste le club de la région, celui où j’ai fait le plus gros de ma carrière (NDLR: de 2004 à 2011). C’est là que j’ai connu la D1 aussi.
Et la cuvée 2015-2016 de l’AS Eupen, tu en penses quoi?
Comme chaque saison depuis quelques années, ils jouent la tête. Malheureusement, au moment de concrétiser, ils sont chaque fois passés à côté. Pour cette fois, il est difficile de savoir s’ils vont y arriver ou pas. Mais avec la réforme du football, c’est vraiment la bonne année pour monter en D1. Pour le reste, je ne connais plus la vie interne du club, mais je pense qu’ils mettent les moyens pour y arriver…
La semaine dernière, ton ex-équipier à Eupen Danijel Milicevic a inscrit son troisième but en Ligue des Champions pour le compte de La Gantoise. Le voilà qualifié pour les huitièmes de finale de la Ligue des Champions. Pas de regret de ton côté?
Non, franchement, je ne suis pas nostalgique. Je suis content pour lui, vraiment. Pour lui et pour les autres qui ont fait une belle carrière aussi, d’ailleurs. En fait, je me dis surtout que j’ai eu la chance de jouer avec eux, d’être titulaire à leurs côtés. C’est une fierté pour moi.