Saint-Jean, un goût d’inachevé

Après deux passages à succès comme coach dans les années 2000, l’intéressé avait entamé une troisième ère avec l’AFC depuis 2012. Comme directeur technique, cette fois, et avec pour but de faire remonter le club en D1 avec des jeunes du cru.

Mais l'arrivée de la direction franco-coréenne, en 2014, a petit à petit réduit son champ d'action ces derniers mois. «La vision des dirigeants était trop éloignée de celle que j'avais commencé à mettre en place, explique PSJ. J'avais pourtant encore du travail au sein de l'école des jeunes mais celui-ci n'avait plus d'intérêt par rapport à l'équipe A. C'est cette délocalisation qui m'a poussé à prendre cette décision.»

Notre interlocuteur aurait pourtant pu jouer un rôle majeur, même avec les nouvelles têtes pensantes du club. «Quand Dante Brogno a été limogé en octobre dernier, ils (les nouveaux dirigeants, NDLR) m'avaient proposé de reprendre l'équipe avec Samba Diawara, révèle-t-il. Ce que j'avais refusé car j'avais toujours dit ne pas vouloir reprendre la place de quelqu'un comme Dante, que j'apprécie et avec qui la collaboration était excellente. C'est une question de parole, tout simplement parce que j'ai toujours fonctionné de cette manière-là. Du coup, ensuite, j'ai été poliment mis sur le côté.»

«Tubize retrouvera la D1»

Philippe Saint-Jean n'en veut toutefois à personne et s'en va sans rancœur aucune. «Je pars simplement avec un petit goût d'inachevé, avoue notre interlocuteur. Maintenant, j'ai beaucoup de respect pour des gens comme Josselin Croisé et Jun Park, qui font énormément de bonnes choses pour le club. L'équipe qu'ils mettent en place est très belle, l'idée des abonnements à bas prix est excellente, ils rénovent les installations, etc. C'est très bien et je pense, d'ailleurs, qu'en continuant sur cette voie-là, Tubize retrouvera la D1. Je constate simplement que les jeunes du cru ne progressent pas ou plus aussi vite depuis quelques mois. C'est dommage.»

L'autre bémol, pour le désormais ex-tubizien, c'est la date de rupture de son contrat, trop tardive. «On négociait depuis le mois de juin avec la direction et j'aurais aimé que ça se fasse plus rapidement, dit-il. Ici, il n'y a plus de poste disponible et comme prendre la place de quelqu'un est absolument contre mes principes, je n'ai plus grand-chose. Du coup, mon plus grand projet, pour le moment, c'est mon jardin (rires) ! »

Entre les lignes, on comprend donc que les rumeurs renvoyant PSJ vers le Futurosport de Mouscron-Péruwelz sont, pour l’heure, infondées…