La montagne, c’est dur mais amusant
Vainqueur du Vélo champion chez les juniors, Ludovic Robeet revient sur une saison qui le propulse désormais dans le monde des grands!
:format(jpg):fill(000000)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/ipmgroup/V4AJCANDONAXNLZFHO6Q6AVCUQ.jpg)
Publié le 16-11-2012 à 07h00
Ne cherchez pas les coups d’éclats fracassants chez ce garçon, vous ne les trouverez pas. Car du haut de ses 18 ans, le Tubizien évolue dans les pelotons cyclistes, pas à pas, sans brûler les étapes, car son ambition, c’est de briller une fois qu’il sera proche de l’objectif: être, comme son papa l’a été, coureur professionnel!
Ludovic Robeet et son entourage savent donc, plus que tout autre, qu’il ne sert à rien de multiplier les performances dans les catégories de jeunes, où trop souvent, on se brûle les ailes.
Ce qui ne l'empêche pas de bien faire les choses! «Je souhaitais au moins une victoire en abordant ma seconde année chez les juniors mais… ça n'a pas été! Sinon, je fais plutôt une bonne saison en étant présent tant sur le plat que dans les côtes.»
Car des qualités, le garçon n'en manque pas. Il adore quand la route s'élève mais il sait que pour passer le cap, il faut également être là sur les courses qui lui conviennent moins bien. S'il devait retenir un rendez-vous de cette saison, Ludovic pointe le championnat FCWB: «J'y fais une très bonne deuxième place. Le parcours me plaisait bien et même si le championnat FCWB, tout le monde sait que le niveau n'est pas si élevé que cela avec la concurrence, je me sentais bien et ça a bien marché.»
Le Tubizien a en effet échoué de peu, revenant à toute allure sur le leader, il lui a manqué un ou deux kilomètres pour s’imposer.
À Herbeumont, lors d'une course de côte, il était encore aux avant-postes en se classant 7e «sur 8 coureurs en échappée mais au sprint, mes jambes tournent moins vite que les autres», sourit Ludovic! Il s'y classe en outre second du classement des grimpeurs. Les améliorations, le jeune homme les retient «dans les grosses courses cette année où j'ai découvert d'autres choses. Ça roule moins par à-coups, le rythme est plus constant. J'ai un bon souvenir du Tour de Valromey avec une 20e place au général.»
C'est là qu'il a découvert la montagne en condition course, avec là aussi un enseignement pour le garçon: «La montagne, c'est dur mais amusant. En montagne, c'est complètement autre chose que lorsque tu as des côtes par chez nous. Si tu ne bascules pas au sommet avec les premiers, c'est simple, tu n'es pas avec et tu te retrouves tout seul! En Belgique, je pouvais me permettre de rentrer ensuite, dans la descente ou sur le plat…»
Lucide, Ludovic reste serein car il sait que la route pour parvenir à ses fins est encore longue, mais il sait aussi qu’il bénéficie d’un environnement familial idéal puisque son papa, Patrick, a été professionnel alors que sa maman n’est autre que la sœur de Michel Dernies.