Les sinistrés exigent des mesures
Jeudi, de nombreux Tubiziens ont assisté à l’intervention de Maria Di Perri au conseil communal. Elle s’est exprimée au nom de SOS Inondations.
Publié le 02-09-2011 à 01h39
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Le conseil communal, jeudi soir, était à la fois bouillant et délicat. Avec à l'ordre du jour des articles sensibles. Comme le deuxième point qui a vu l'intervention de Maria Di Perri, une habitante du boulevard Georges Derijk, sinistrée à deux reprises par les inondations. Au nom de l'association SOS Inondations-Tubize, elle a réclamé des mesures concrètes de prévention pour protéger les Tubiziens, en cas de menace de montée des eaux. « Nous, habitants, commerçants, industriels et agriculteurs sinistrés, sommes fatigués et angoissés par la fréquence de ces inondations à répétition. Nous arrivons bientôt à la date du 13novembre et aucune mesure d'ensemble de prévention visible n'a encore été prise à Tubize pour nous protéger, mis à part quelques initiatives prises isolément». Environ une septantaine de citoyens, des victimes des dégâts des eaux pour la plupart, sont venus assister à cette interpellation et écouter les réponses des autorités communales sur ce sujet. Maria Di Perri a continué son exposé, abordant d'autres thèmes abrupts comme l'ensemble des coûts des dommages causés par les inondations de novembre 2010 et janvier 2011, l'aide financière de 3 000 000 d'euros accordée par la Région wallonne, le curage et l'entretien des cours d'eau… Réaction au sein de la majorité: « Nous sommes incapables de vous donner le coût total des dégâts de novembre et de janvier. Néanmoins, le montant global estimé est de 30 000 000€. Vous avez raison pour le curage des cours d'eau, ceux-ci ne sont pas régulièrement entretenus. La Province procédera au curage du Coeurcq, mais seulement après avoir effectué des analyses sur la présence ou non de PCB».
« Et parlons de la vanne de Lembeek, poursuit la sinistrée, qui est le meilleur exemple de l'absence de coordination et de rejet de la responsabilité sur l'autre». Réponse de Raymond Langendries, bourgmestre: « Bien entendu, il faut une action coordonnée et une bonne communication entre la Commune, la Province et la Région car le canal Bruxelles-Charleroi joue un rôle de déversoir et, en même temps, de retenue d'eau. Une fonction cruciale en cas de montée des eaux ».
Après une courte interruption de séance, le conseil communal a repris son cours. La majorité a présenté les différentes mesures de prévention en cas d’une nouvelle inondation, à savoir la construction de bassins de retenue supplémentaires (voir notre édition d’hier).
Les articles à l’ordre du jour se sont succédé dans une ambiance tendue. Najat Modhad, présidente du CPAS, a soumis le résultat budgétaire 2010 du centre d’aide. Celui-ci s’est clôturé avec un mali de 685 124,95€ à l’ordinaire et un boni de 27 987,95€ à l’extraordinaire.¦