Un véritable temple dédié au RWDM
Le musée de Thierry Gobbe dédié au RWDM rassemble plus de 30 000 pièces.
- Publié le 07-04-2023 à 17h56
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Fan absolu et collectionneur-archiviste du RWDM, Thierry Gobbe a créé un authentique musée sur le RWDM et ses clubs fondateurs il y a plus de 20 ans en construisant une annexe de 63m² à son domicile. Un musée qui aura une belle place dans le livre RWDM 50 years et que Sven Gatz a visité il y a peu.
Thierry, comment avez-vous débuté votre collection ?
J’ai toujours eu un esprit conservateur depuis tout gamin, je ne détruisais ni ne jetais rien. Dès mes premiers matchs début des années ‘70, j’ai collectionné tous mes tickets d’entrée, les écharpes, fanions, photos, badges, articles, tout ce qui concernait mon club de cœur. Ma chambre dans la maison de mon père était immense et les caisses de collectors se sont vite entassées jusqu’à mes 24 ans quand je me suis marié et ai construit ma propre villa. Très vite, le garage, la buanderie et le bureau furent réquisitionnés par ma passion. Etant très organisé, je savais toujours à tout moment où se trouvait la moindre pièce de ma collection, mais il faut bien reconnaître que ce n’était pas très pratique tant elle prenait de l’ampleur. Heureusement que mon épouse a toujours été on ne peut plus conciliante.
Pourquoi avez-vous créé ce musée du RWDM ?
L’idée germait depuis longtemps dans mon cerveau rouge-noir-blanc et j’en avais fréquemment parlé avec ma chère et tendre, mais l’élément déclencheur fut sans conteste la radiation du RWDM en 2002. Elle m’a donné son accord à la condition expresse que tout ce qui concernait le RWDM disparaisse du reste de la maison. Mon but premier était qu’on se souvienne ad vitam aeternam du RWDM et que personne ne l’oublie jamais. La création de ce mini-Temple, c’était mon devoir de mémoire… Jamais on n’aurait pu imaginer dans nos rêves les plus fous que le club ressusciterait 13 années plus tard !
Que retrouve-t-on dans ce musée ?
Vraiment tout ce qui concerne notre club, réparti sur 125 mètres de vitrines et étagères. On y retrouve (NdlR: nous n’avons pris que quelques exemples tant le musée est vaste et rempli de milliers d’objets, on vous conseille la visite) d’abord beaucoup de textiles dont près de 400 maillots portés de 1951 à 2022, des drapeaux, énormément de collectors divers, des cartes d’affiliation de joueurs, tous les livres et ouvrages touchant à notre histoire. Quant aux articles et photos de journaux, francophones comme néerlandophones, actuels ou archaïques, je les trie, découpe et colle journellement depuis 40 ans et possède plus de 100 gros classeurs remplis chacun de 400 pages recto-verso… Toute l’histoire du RWDM et de ses clubs fondateurs s’y trouve sans manquement.
De quelles pièces êtes-vous le plus fier ?
Toutes me sont chères, mais si je devais n’en ressortir qu’une, ça pourrait être le trophée en bronze du tournoi Ciudad de Palma au Rayo Vallecano en août 1978, une magnifique pièce que j’ai dénichée… dans les conteneurs poubelles devant le stade après la première faillite du club.
Les chaussures du Daringman Jean Steurs des années 1950 et le maillot L’Ecluse 1975 de Maurice Martens pourraient également sortir du lot, tout comme deux ballons à grande connotation historique (celui du dernier match de championnat du RWDM originel à Gand en 2002 ainsi que celui du titre en D3 amateurs du nouvel RWDM face à Tournai en 2017).
La plus insolite ?
Peut-être un morceau des bancs qui nous servaient de siège dans l’ancienne tribune avant sa démolition ? Mais j’avoue un petit penchant pour une des peintures que j’ai récupérées dans un vieil estaminet du Daring: on y découvre tous les portraits des joueurs peints autour de leur gardien en action. On y reconnaît tous les champions de 1950, le tout peint par le gardien réserve de l’époque.
Comment obtient-on encore des pièces de collection d’un club qui a disparu, dans sa première mouture, il y a 20 ans ?
Je n’ai jamais été un mendiant sur les réseaux sociaux et encore moins un harceleur comme certains. Ce sont principalement la reconnaissance de ma désintéressée passion, le bouche-à-oreille et certaines connexions qui m’apportent encore très fréquemment de magnifiques offrandes. Le respect et la loyauté jouent aussi un grand rôle car les gens savent que jamais au grand jamais je ne revendrais des cadeaux.
Si vous possédez dans vos tiroirs des affaires liées au RWDM qui pourraient trouver place dans ce musée, n’hésitez pas à contacter Thierry Gobbe sur son adresse mail : thierry.gobbe@gmail.com ou via son GSM au 0475 66 51 29