Play-off annulés en D2 et en D3: "Ce n’est pas ça, l’esprit du rugby belge !"
Des clubs ont saisi la Commission des litiges qui leur a donné raison. Le BUC et l’ASUB, notamment, ont introduit une lettre contre l’annulation.
Publié le 23-02-2023 à 06h00
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Après avoir instauré des play-off en D2, D3 et D2 féminine en début de saison, Belgium Rugby a fait marche arrière en décidant leur suppression suite à une réclamation portée par certains clubs estimant que les modalités de fin de championnat ne sont ratifiées dans le règlement d’ordre intérieur. "Il s’agit d’une plainte déposée par des clubs néerlandophones, à la base par Schilde (co-leader en D3 avec Soignies) et appuyée par Louvain (leader en D2). Ils prétendent que le texte n’a pas été acté légalement et qu’il est donc nul et non avenu", explique Maxime Van Den Broeck, entraîneur du BUC St-Josse et dont le club est directement concerné puisque la quatrième place qu’il occupe actuellement en D2 aurait pu lui valoir une participation aux play-off. "Je pense que c’était l’un des objectifs de pas mal de clubs qui sortent d’une période Covid compliquée avec des effectifs réduits. Participer aux play-off aurait tiré les compétitions vers le haut car cela aurait donné une chance à tout le monde."
Pour notre interlocuteur, résidant à Walhain, ce retour en arrière ne coïncide pas avec les valeurs prônées par son sport. "Cela va bien au-delà de l’aspect sportif car plein de clubs s’étaient déjà mis en format play-off avec beaucoup d’investissements réalisés que ce soit au niveau du travail des staffs, des joueurs et des bénévoles. Les dates étaient bloquées et on annule tout du jour au lendemain. Cette manière de faire ne représente pas l’esprit du rugby belge. Tant de choses saccagées par deux clubs un peu élitistes qui ont peur de se faire voler leur place et de ne pas monter. Ça me révolte !"
L’appel a peu de chances d’aboutir
Cette semaine, une dizaine de clubs ont décidé d’interjeter appel concernant la suppression des play-off. Cela changera-t-il quelque chose ? "Je n’y crois pas trop, signale l’ancien joueur de l’ASUB Waterloo pendant de nombreuses années et qui a aussi évolué en France avant de passer un diplôme d’État en rugby à Marcoussis. Je pense que la Fédération n’osera pas aller à l’encontre d’un dossier en béton, même si on espère que ça ira plus loin que ça et qu’on ne sera pas pris en otage par ces deux clubs."