Champion de Belgique seulement six mois après s’être cassé le bras: "Un peu inattendu"
À bientôt 17 ans, Gabriel Hamelrijck (Inter Gembloux Wavre) a décroché l’or au National à Tielt. Une première que le judoka n’espérait pas forcément cette année.
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Publié le 23-02-2023 à 19h04 - Mis à jour le 23-02-2023 à 19h05
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Avec trois médailles au compteur, les judokas de l’Inter Gembloux Wavre ont bien répondu présent aux championnats de Belgique jeunes organisés le week-end dernier à Tielt, près de Gand. Parmi eux, le Gembloutois Gabriel Hamelrijck a arraché son premier titre national. Interview à la descente du podium.
Gabriel Hamelrijck, comment vous sentez-vous après ce titre national dans la poche ?
Je suis très fier évidemment mais aussi extrêmement heureux car c’est la première fois que je deviens champion de Belgique. Pour être honnête, avant la compétition, je n’imaginais même pas pouvoir m’imposer.
Pourquoi ?
Parce que je connais bien Askhab Isayev, le judoka que j’ai rencontré en finale, et je sais qu’il est très fort. Je l’ai rencontré à plusieurs reprises et je n’étais jamais parvenu à le battre jusqu’à présent. Il y a quelques semaines encore, au Dutch Open, il m’avait éliminé en demi-finale de la compétition.
Qu’est-ce qui a fait la différence cette fois-ci ?
J’ai été bien conseillé par mon coach, Adrien Quertinmont. Vu que je m’attendais à retrouver Askhab en finale, on a réfléchi ensemble à la meilleure façon de le mettre en difficulté. Et après le Dutch Open, on s’est rendu compte qu’il y avait un coup à jouer si je l’amenais au sol. C’est ce que j’ai fait en finale et ça m’a souri.
Êtes-vous surpris par votre victoire ?
Un peu, oui. Comme tous les participants, je visais l’or mais je dois bien reconnaître que je ne m’attendais pas à surprendre Askhab alors qu’il vient d’enchaîner plusieurs beaux résultats (deuxième au Dutch Open et troisième au Masters de Brême, NDLR) à l’étranger. En vrai, ce titre est un peu inattendu.
Est-ce que vous avez douté durant la compétition ?
J’étais stressé avant de débuter la journée. Et il m’a fallu du temps avant de trouver mon rythme durant la compétition. Ça s’est vu lors de mon premier combat, je pense: je l’emporte durant les prolongations. Heureusement, je me suis senti de mieux en mieux au fil des combats. Sans ça, le résultat final aurait sans doute été différent.
Vous n’aviez pas été médaillé en 2022 et vous étiez contenté de l’argent en 2021: était-ce l’année où jamais pour vous ?
Si je n’avais pas remporté le titre cette année, j’aurais sans doute commencé à m’inquiéter un peu pour la suite car je sais que la concurrence sera encore plus forte lors des trois prochaines années, quand je serai junior. Au moins, maintenant, je suis un peu plus tranquille: je pourrai au moins dire que j’ai déjà été champion de Belgique chez les jeunes. Ce n’est qu’une étape, mais elle est importante. Et puis, ça veut dire que je suis définitivement de retour…
C’est-à-dire ?
Je me suis cassé le bras en août de l’année dernière. Je n’ai repris le judo qu’en décembre, après une revalidation de quatre mois. Je suis donc encore plus satisfait de décrocher le titre national ce week-end alors que ça ne fait finalement que quelques semaines que je suis vraiment de retour sur les tapis. Ça montre que j’ai sans doute un bon mental.