Grégory Carême veut retrouver le plaisir de rouler
Pas réellement satisfait de sa saison dans les labourés, le Chaumontois aspire à reprendre du plaisir dans la pratique de son sport.
Publié le 21-02-2023 à 06h00
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Grégory Carême attendait énormément de sa saison hivernale dans les labourés. Il dresse un bilan et dévoile d’ores et déjà son futur
Grégory Carême, quelles conclusions tirez-vous de cette saison de cyclo-cross ?
Il y a eu des hauts et des bas. C’est un peu dommage car j’attendais mieux. Je n’ai pas su parvenir à rester régulier et à maintenir un bon niveau sur plusieurs courses d’affilée. J’ai quelques bons résultats, mais j’ai aussi des déceptions.
Qu’est-ce qui peut expliquer cela ?
Je pense que c’est surtout un souci au niveau du mental. C’est là que cela coince. Je me suis rendu compte que j’avais mis tous les moyens à ma disposition pour réussir, et qu’au final, je me suis probablement mis aussi beaucoup trop de pression. Cela a influencé sur mon moral et donc, ma motivation à certains moments. Je dois donc travailler cela pour mon avenir. Des choix ont déjà été faits et d’autres tomberont plus tard.
De quoi changer votre staff ?
Oui, c’est une des choses qui est prévue. Je ne me suis jamais autant entraîné que cette saison et mes résultats n’ont pas suivi. Six à sept fois du vélo par semaine, cela pèse et j’ai probablement perdu la notion du plaisir qui va avec mon sport. Et tout le monde sait que sans prendre du plaisir dans ce que l’on fait, cela impacte les performances. Avant, je roulais moins et je réalisais de meilleurs résultats. Là, il arrivait que je parte m’entraîner en me disant, encore deux heures à souffrir. Je veux retrouver le plaisir de rouler.
L’objectif de devenir coureur professionnel a-t-il changé ?
En effet, je travaille désormais. Je suis devenu patron dans la boîte de ma maman, cela me prend donc plus de temps, et je vais revoir mes ambitions. J’ai eu quelques contacts, notamment pour rouler en continental, mais là, je ne reçois que le matériel, pas de salaire. Je ne peux pas me le permettre. J’ai été bien mieux aidé par les sponsors mais quand je vois toutes les charges à payer pour devenir coureur professionnel, c’est vraiment compliqué et je ne gagnerais quasiment rien alors qu’en travaillant comme patron dans la boîte de ma maman, j’ai un salaire assuré et plus confortable. Je n’ai pas envie de rater ma reconversion plus tard et de devoir faire de petits boulots pour m’en sortir alors que là, j’ai la chance de faire un travail valorisant et valorisé. Mais je ne vais pas pour autant arrêter le vélo.
S’il faut retenir un point positif et un point négatif de la saison écoulée ?
Je retiens sans aucun doute mes deux Top 20 avec les professionnels, et même mon Top 25 à Herentals. Quand on parvient à terminer la course dans le même tour que les premiers, sachant que devant van der Poel et Van Aert se sont tiré la bourre, cela veut dire quelque chose. Par contre, j’ai réalisé des stages en Espagne pour avoir des pics de forme qui ne sont jamais venus. C’est ma plus grande déception.
Et maintenant, quelle suite ?
Je suis en mode coupure, puis je vais reprendre la compétition en alternant la route et le VTT. J’aspire à prendre du plaisir sur le vélo mais aussi à voir ce que je peux faire en VTT après quelques sorties intéressantes l’an dernier.