P2B: Patrick Longfils a jeté l'éponge à Nivelles "où la situation n'était plus tenable"

Le T1 de Nivelles jette l’éponge au vu des résultats décevants et des trop nombreux changements intervenus ces derniers mois.

 Patrick Longfils savait que la mission qui l’attendait à Nivelles serait compliquée.
Patrick Longfils savait que la mission qui l’attendait à Nivelles serait compliquée. ©Jérôme Houet 

Ce dimanche, face à Stéphanois et après une lourde défaite 0-8, deux mots pour résumer la rencontre: triste spectacle. C’en est trop pour Patrick Longfils qui a préféré jeter l’éponge. Le T1 a perdu sa motivation, d’autant que les entraînements sont visiblement de plus en plus désertés par les joueurs. "J’ai pris la décision d’arrêter car cela ne sert plus à rien de poursuivre. Tous ces changements opérés cette saison, c’est de trop. Une fois on descend en P3 puis on remonte en P2,… Cela a perturbé tous les joueurs. Le président a essayé quelque chose mais force est de constater que cela n’a pas fonctionné."

Mais Patrick Longfils n’en veut pas à Rudy Deschamps, l’homme fort du club aclot. "Il fait son possible mais c’est sa première année à la tête du club et respect pour ce qu’il fait avec sa femme et sa fille qui s’investissent aussi mais il apprend encore. Il a tout sur le dos et s’il est exceptionnel et dévoué pour le club, il doit s’entourer de gens qui connaissent le football et ne plus prendre de décisions trop hâtives car il s’enflamme vite. Maintenant, à sa décharge, il a repris un club qui était mort et malade et ce n’est pas en un an que l’on reconstruit un club de foot. Il a lancé un projet avec des jeunes, c’est remarquable, mais il faut de la patience et avancer paliers par paliers. Nivelles a été détruit il y a deux ans et la priorité est de recoller tous les morceaux qui ont été cassés."

Pour Patrick Longfils, la situation était devenue impossible à gérer avec des staffs et joueurs baladés d’un noyau à l’autre, de la P2 en P3, et inversement. "Je ne pouvais plus continuer dans une telle atmosphère. En 30 ans de coaching, je n’ai jamais connu ça."

En acceptant le défi que lui proposait Nivelles, il savait pourtant dans quoi il s’embarquait. "On m’a dit il y a huit mois que j’étais fou d’aller entraîner Nivelles mais j’aime ce genre de défi, j’aime travailler avec les jeunes et j’avais rencontré un président impliqué et motivé mais il n’y a rien à faire, mon équipe manquait d’expérience comme j’avais aussi demandé une aide offensive de la P3 que je n’ai jamais reçue."

Des craintes pour l’avenir de Nivelles ? "Tout dépendra de ce que Rudy voudra faire à la reprise la saison prochaine mais cela fait trois ans que l’image du club est ternie et j’espère que de nouveaux joueurs viendront adhérer au projet car Nivelles mérite mieux que ça et son président aussi. Pour moi, cette saison ne sera pas un échec et la descente n’est pas un problème, à condition de repartir sur de bonnes bases dès la saison prochaine."

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