À l'aube de la saison 2023, le Jodoignois Lionel Taminiaux (Alpecin-Deceuninck) a la Vuelta dans la viseur
Depuis sa participation à la Vuelta 2022, Lionel Taminiaux (Alpecin-Deceuninck) a franchi un palier qui lui permet de voir 2023 de la meilleure façon qui soit.
Publié le 20-01-2023 à 16h23 - Mis à jour le 20-01-2023 à 16h24
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Nous faisons le point avec Lionel Taminiaux, de retour de son second stage hivernal. Le cycliste jodoignois évoque sa préparation, ses ambitions pour la saison nouvelle et son programme.
Lionel, comment s’est déroulé ce second stage en Espagne avec Alpecin-Deceuninck ?
Nous avons changé d’endroit cette fois, pour réaliser un stage du côté de Valence, là où la majorité des équipes se trouvent en janvier pour préparer la reprise des compétitions. Le premier stage s’était déroulé en décembre du côté de Benicassim, où mon équipe à ses habitudes depuis longtemps. Je suis ensuite resté en Belgique pour me préparer avant de repartir le 9 janvier dernier en direction du sud, où les conditions sont idéales pour la préparation.
Ce stage, c’est l’occasion de lancer 2023 ?
Oui, on peaufine les derniers réglages, on parle aussi du programme de l’année. Je débuterai pour ma part à La Marseillaise le week-end prochain, donc plus tôt que d’habitude. J’enchaînerai avec Bessèges avant de participer à la Ruta del Sol en Espagne. Une course assez dure, du moins pour mon profil, mais on en a parlé avec l’entraîneur de l’équipe et l’idée est de me permettre de passer un palier dans ma condition de début de saison. De quoi arriver en forme pour la reprise des courses en Belgique, où mon équipe compte sur moi pour une série de petites classiques belges du style Kuurne, Samyn, etc. Là, je devrais avoir un rôle à jouer pour me mettre en évidence et performer plutôt que de prendre le départ de plus grosses compétitions où je devrais avoir un rôle d’équipier qui roule en début de course avant de s’effacer.
C’est un changement par rapport à l’an dernier…
En effet, d’autant que j’ai terminé tardivement 2022 puisque j’ai surfé sur ma bonne forme après la Vuelta pour aller jusqu’au terme de la saison alors que d’autres avaient déjà coupé. J’ai donc repris l’entraînement plus tard mais si cela se voyait forcément lors du stage de décembre, j’ai eu ensuite la chance de ne pas tomber malade et de pouvoir suivre à la lettre le programme demandé par l’entraîneur. De tout mon hiver, il n’y a que… deux heures que je n’ai pas pu faire en raison de la météo. Je suis donc dans le planning prévu par l’équipe. Je sens que j’ai fait un pas en avant et que je suis au niveau. Je ressens d’ailleurs toujours les effets de la Vuelta.
Avec quelles ambitions débutez-vous la saison ?
La Marseillaise, c’est tôt pour moi mais comme je ne roule pas mal pour le moment, l’entraîneur estime que prendre le départ de ces courses, c’est une très bonne chose pour moi. Mon planning de début d’année prévoit de très nombreuses courses jusqu’au championnat de Belgique d’ailleurs (fin juin). Il y aura pas mal de courses d’un jour, mais aussi le Tour de Turquie où l’an dernier, j’avais été le lead out (NDLR: poisson pilote) de Jasper Philipsen. Je vais tenter de décrocher des résultats en vue sur les épreuves de rentrées en Belgique.
Après une Vuelta 2022, un Grand Tour est-il en vue pour 2023 ?
Participer à un Grand Tour, c’est spécial et spécifique. En 2022, je pensais ne pas avoir ma place, ne pas être au niveau des autres pré-sélectionnés, pour au final y aller et j’ai même eu l’occasion d’y prester. Le parcours 2023 vient d’être dévoilé et force est de constater qu’il est très relevé et bien plus vallonné encore. Je pense néanmoins que je peux y briller. Je dois en tout cas être mentalement conscient que je peux y faire quelque chose. Et si une victoire peut paraître difficile, qui sait ? Ce qui est sûr, c’est que cela me plairait bien d’y retourner.
Dorénavant, Alpecin-Deceuninck est en World Tour. Cela va-t-il engendrer du changement ?
Cela ne change pas grand-chose pour nous, quant au programme de l’équipe du moins, puisque nous étions déjà invités aux différentes épreuves et Grands Tours. Mais nous avons pas mal de nouveaux coureurs issus d’équipes du World Tour. Cela apporte réellement de l’expérience au groupe et des perspectives pour tout le monde.
De retour en Belgique, comment allez-vous vivre les quelques jours avant la reprise ?
Je serai donc une semaine ici mais je repars ensuite pour la première course. Elle sera vite là et c’est bien pour la motivation. Cela va m’aider à être en forme pour les premiers rendez-vous. Et puis, je m’entraînerai moins puisqu’il y aura le retour des compétitions fréquentes. J’ai hâte aussi de faire les premières courses en Belgique. L’an dernier, j’étais sur la touche avec une fracture, et du coup, j’ai vécu le Samyn en m’entraînant plutôt qu’en y participant. J’avoue avoir eu mal au cœur…