Cyclo-cross: Le député André Antoine plaide pour des terrains permanents et l'accessibilité aux jeunes
Pour le député André Antoine, il faut développer la discipline, avec une gratuité pour les plus jeunes qui s'essayent à ce sport et des terrains propices.
Publié le 13-01-2023 à 06h39
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Le cyclo-cross, c'est le cyclisme en hiver. Chaque week-end, et même plus, à la télévision, on assiste à des épreuves de plus en plus disputées grâce aux ténors de la discipline que sont Wout Van Aert, Mathieu van der Poel ou Tom Pidcock. Mais on a beau regarder, on n'y voit aucun wallon. Dans les coulisses, André Antoine, amateur de la Petite Reine, s'inquiète : "Nos champions du cyclisme se retrouvent sur les parcours escarpés du cyclo-cross avec un intérêt médiatique et un succès populaire indéniable, mais... seulement en Flandre! À l'exception notoire d'une manche de la Coupe du monde organisée dans le cadre prestigieux de la Citadelle de Namur, les épreuves de cyclocross se font très rares sinon même inexistantes dans les campagnes wallonnes. "
Pour Gérard Bulens, grand connaisseur du cyclisme et consultant à la RTBF, le problème provient essentiellement du manque d'implication et de moyens de la fédération. Si nous voyons en Brabant wallon quatre épreuves de jeunes (Orp, Hélécine et deux jours à Sart-Dames-Avelines), force et de constater qu'elles sont bien seules alors qu'il y a pourtant eu un succès populaire.
Gérard Bulens le clame : "quand vous parlez de cyclo-cross à la fédération, on vous répond que ce n'est pas un sport olympique donc qu'il n'y a pas d'aide. Si on n'a pas la chance d'avoir un statut d'athlète de haut niveau à l'Adeps, il n'y a vraiment aucune aide."
André Antoine reprend : "Pire, la Wallonie ne dispose pas de circuits permanents avec des centres d'entraînement pour que les enfants, dès l'âge de 10 ans et jusqu'à leur 16-17 ans, découvrent et pratiquent cette discipline passionnante."
Face à ces constats, André Antoine a interrogé la Ministre Valérie Glatigny afin de savoir quelle stratégie compte-t-elle développer avec la fédération francophone de cyclisme (FCWB) pour redonner des couleurs au cyclo-cross. Gérard Bulens n'hésite pas à parler de la nécessité de donner un coup de pied dans la fourmilière pour dynamiser les responsables francophones du vélo et leur rappeler l'intérêt du cyclo-cross, sans quoi, cette discipline va disparaître.
Pour André Antoine, il faut redonner des couleurs à cette discipline mais pour cela, il faut sonner le tocsin. Pour ce faire, il attend de la ministre Glatigny de "bousculer la fédération".
De son côté, Valérie Glatigny confirme "le développement assez important de la discipline via deux challenges (Liège et Namur). La FCWB a par ailleurs débloqué un budget pour développer des activités de promotion dans les autres provinces."
La ministre évoque aussi le fait que le cyclisme doit se développer par une pratique en lieu sécurisé. "Le VTT et le cyclo-cross permettent cela."
Elle rappelle que la FCWB a obtenu 42 400 euros pour la détection et qu'un montant supplémentaire pour opérationnaliser son cadre pour la formation des jeunes est prévu. "Mais pour le cyclo-cross en particulier, il appartient à la fédération (FCWB) de réaliser un projet et le soumettre pour qu'une suite puisse être donnée." La FCWB soutient par ailleurs d'autres initiatives auprès d'organisateurs.
Et André Antoine de conclure. "Je plaide pour qu'au moins on procède à l'exemption des licences d'un jour pour amener des jeunes au vélo. En espérant l'arrivée prochaine de terrains d'entraînements permanents."