Le BC Genappe Lothier chérit ses mini-basketteurs
Un stage avec un formateur français de haut vol a été proposé aux jeunes basketteurs genappois
Publié le 31-12-2022 à 07h00
"Hé les gars, vous êtes à la rue, faut y aller là". À l’autre bout du terrain, la remarque du coach Benjamin Garreau est immédiatement exécutée par la vingtaine de stagiaires rassemblées au hall de sports de Genappe. La plupart sont du BCGL, qui a relancé une filière mini-basket depuis quelques années.
Le coach professionnel français n’a jamais besoin de hausser la voix lorsqu’il rassemble ses jeunes troupes. "Cette entraînabilité, c’est le fait de Jonathan Vanderlinck, explique le Vendéen. C ’est l’idée qu’un jeune soit à l’écoute, prêt à faire un effort et qui ne va pas tricher avec lui-même. Son groupe est exceptionnel."
L’équipe genappoise, composée de 17 joueurs (avec une majorité de U10) qui évolue ordinairement en U12 Provinciale et en U12 Elite, s’est rendue la veille au tournoi international de Courtrai. "En championnat, on subit la loi de clubs formateurs bruxellois mais ici à Courtrai, il y avait des gros clubs étrangers. On a pris des roustes. Il faut dire aussi qu’on a joué contre des gamins parfois deux ans plus âgés", résume Damien Carpin, père de l’un des basketteurs qui loue également l’approche du directeur technique Vanderlinck. "Jonathan leur apporte énormément d’énergie. Il a pour eux un investissement exceptionnel. Que ce soit les stages, les tournois ou les entraînements, il fait en sorte qu’ils aient toujours quelque chose de nouveau. Il y a des consignes claires et les joueurs ne peuvent jamais critiquer les arbitres. À nous parents, il demande de ne pas coacher en cours de match."
Autodidacte, Vanderlinck se révèle dans le coaching jeune où il n’a pas eu peur de prendre des conseils: "J’avais coaché des adultes. Je croyais que je savais coacher. Je râlais comme un fou quand on perdait. Je rendais les gamins nerveux avec mon stress. Je leur demandais une certaine rigueur alors que je n’étais pas un bon exemple au niveau poids. Je me suis repris en main grâce aux gamins dont le mien."
Via des capsules de Benjamin Garreau et de son site Basketformation.com, Vanderlinck va apprendre la pédagogie ludique. "Un Espagnol Paco Laulhé m’a aussi dit qu’on pouvait prendre du plaisir en prônant l’intensité. Pour aller plus vite et plus loin, il faut aussi positiver. C’est pour ça que nos défaites à Courtrai ne sont pas importantes. Pour expliquer les départs dans les couloirs pour les transitions, Benjamin Garreau prend l’exemple de la toile de Spiderman. J’adore les jeunes, ils sont heureux de venir, ils sont malléables, ils apprennent vite et ils n’ont pas d’ego. On a un vivier dans le BW, mais on est en retard par rapport aux clubs bruxellois formateurs", conclut Vanderlinck.