L’année 2022 de Clément Geens s’est déroulée en mode padel
Sixième joueur belge et 245e au classement mondial, Clément Geens a longtemps brillé sur les terrains de tennis. Mais aujourd’hui, c’est le padel qui anime ses journées, comme joueur mais aussi comme président de l’AFT Padel. L’année 2022 fut riche et chargée.
Publié le 30-12-2022 à 09h17 - Mis à jour le 30-12-2022 à 09h18
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Si Clément Geens s’est forgé une belle et solide réputation pendant de nombreuses années sur les terrains de tennis, c’est maintenant le padel qui occupe ses journées. Directeur sportif à temps plein de l’AFT Padel depuis décembre 2021, il y a tout juste un an, il possède aussi avec son ami François Azzola trois académies de padel. En ajoutant qu’il manie toujours (mais moins) avec un certain succès la raquette, il clôture une année 2022 riche à de nombreux niveaux.
Clément Geens, que vous évoque cette année 2022 ?
Ce fut une année complètement différente des autres. Il y a mon travail à l’AFT Padel, mes académies qui fonctionnent bien avec encore pas mal de demandes, j’ai aussi plus joué et voyagé et il y a eu beaucoup de choses cette année. J’en ai bien profité, c’était fatigant mais enrichissant. Si le padel est encore un sport récent en Belgique, ce n’est pas le cas dans le monde et il y a encore un tas de nouvelles choses à découvrir et à apprendre au contact des meilleurs entraîneurs du monde. Et puis, quel plaisir de travailler avec son meilleur ami.
Champion de Belgique
Au niveau résultats, que retenir de 2022 ?
J’ai commencé l’année comme non classé et je la termine 149e au classement FIP (Fédération Internationale de Padel). Après avoir joué avec Alec Witmeur et François Gardier, j’ai joué cette année avec Jérôme Peeters avec qui nous avons été champions de Belgique. On a aussi remporté un tournoi à Coxyde. Avec l’équipe nationale, on a aussi décroché une très belle 6e place à Dubaï.
Un petit mot sur la Padel Events Academy ?
On a eu l’idée de cette académie avec François Zolla puis on a rapidement associé Jean-Yves Mercier au projet. On a commencé dans deux clubs, à la plaine des Coquerées à Ottignies ainsi qu’au centre sportif Jean Moisse à Mont-Saint-Guibert, puis un troisième club s’est rajouté à Nivelles, l’Eleven By Bullpadel qui est devenu en un an de temps le plus grand club de Wallonie avec onze terrains de padel, dont sept couverts.
Avec toutes vos activités, reste-il de la place pour le tennis ?
Un peu. Je ne joue plus vraiment au tennis, hormis quelques tournois de temps en temps en Messieurs 1 en Belgique ou les interclubs avec le club liégeois de Fayenbois avec lequel nous avons été champions de Belgique cette année en Nationale 1. Mais je joue au tennis quand il n’y a pas de tournois de padel.
Sans regrets d’abandonner petit à petit la petite balle jaune ?
Non. J’aurai joué jusqu’au bout mais jouer de façon intensive devenait compliqué avec les blessures, dont celle au bras gauche qui me perturbe toujours aujourd’hui quand j’accumule les matches. Et puis, j’avais envie d’autre chose. Maintenant, j’aime toujours bien jouer de temps en temps mais je ne veux plus me retrouver sur le circuit.
Que retenez-vous de votre « parcours » tennistique ?
Je me suis retrouvé 245e joueur mondial en 2016 qui fut ma meilleure année. Mais j’ai un tas d’autres grands souvenirs comme une finale à un tournoi challenger en Pologne ou ce huitième de finale en junior à l’US Open où ma famille était présente.
« Les signaux sont positifs pour le long terme »
Mais on l’a bien compris, votre quotidien, c’est le padel. Cela fait quelques années maintenant que le padel s’est implanté en Belgique. Peut-on encore parler d’un effet de mode ?
Aujourd’hui, on compte 10 000 compétiteurs et entre 30 000 et 40 000 joueurs en Wallonie, des chiffres que l’on triple en Flandre. Le padel a explosé durant le Covid puisqu’il s’agissait d’un des seuls sports disponibles. Beaucoup de gens ont essayé et ça continue. Les chiffres sont bons, il y a plus de clubs, de joueurs et de compétitions. Et puis, les enfants commencent à s’y mettre et tous les signaux sont positifs pour le long terme. Il ne faut plus parler d’un effet de mode, même si la courbe ne sera pas tout le temps ascendante. Je pense qu’on va encore avoir deux ou trois belles années ou le padel va exploser puis il faudra penser à se stabiliser car cela part dans tous les sens.
Preuve que le padel séduit toujours…
Cela reste du sport de haut niveau, similaire au tennis mais avec une ambiance différente. On joue aussi à deux, sur un petit terrain, c’est très accessible, ludique et fun. On a un autre feeling après un match de padel qu’une rencontre de tennis.
« Jouer au padel sur le Chatrier, c’est quelque chose »
Quelles sont vos perspectives pour 2023 ?
Je change de partenaire au padel avec Maxime Deloyer avec qui on va tenter de bien s’entraîner pour pouvoir rentrer dans le Top 100, ce qui nous permettra d’intégrer les tableaux finaux des quatre tournois majeurs. Jouer au padel à Roland-Garros, sur le Chatrier, c’est quand même quelque chose. Cette année, je n’ai participé qu’à un tournoi majeur. C’était au Mexique ou j’ai perdu au dernier tour des qualifs. Au niveau de l’AFT, je vais continuer à bosser au développement du padel en Belgique afin d’attirer plus de jeunes, ce qui est un beau chantier. Et puis, avec l’académie, on a pour projet d’ouvrir un quatrième club en fin d’année 2023 à Suarlée.