La rétro 2022 de Vanessa Scaunet avec deux championnats d’Europe et un Mondial à son palmarès
L’athlète du CABW spécialiste du 800 m Vanessa Scaunet reste sur une très bonne année 2022. 2023 s’annonce plus calme avec les championnats du monde en ligne de mire.
Publié le 29-12-2022 à 07h00
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L’année 2022 aura été, et ce malgré qu’elle soit une année post-olympique, une année intense pour l’ensemble des athlètes ! Avec, sur le même été, les championnats du monde en Oregon, du côté de Eugene, et un Euro à Munich quelques semaines plus tard, les passionnés de tartan n’auront pas été en reste.
À cela, on peut encore ajouter les traditionnels championnats nationaux, indoor et outdoor, ainsi qu’un Euro de cross-country à Turin il y a quinze jours, et voilà retracée en quelques lignes l’année folle que Vanessa Scaunet, la spécialiste du 800 mètres et athlète du CABW, s’apprête à refermer.
Une année riche en émotions, mais aussi en enseignements pour celle qui vient tout juste de terminer ses études en diététique et qui aura enchaîné les grandes premières.
C’est depuis son stage en altitude au Kenya, où elle passera le cap de l’an neuf, avec d’ores et déjà les yeux rivés sur 2023, que Vanessa Scaunet a accepté de se remémorer ses grands moments des 365 derniers jours !
Vanessa Scaunet, 2022 fut un véritable grand cru dans votre chef.
C’est exactement cela ! Ça a été assez fou ces douze derniers mois, mais en même temps très éprouvant émotionnellement et physiquement. Les choses se sont tellement enchaînées sans que je ne m’y attende spécialement, Je n’étais pas prête à tout cela, mais quelles aventures ! Je ne pensais vraiment pas être qualifiée pour les championnats du monde en Oregon, j’ai été repêchée quelques jours avant le début de la compétition, et à partir de ce moment-là, tout s’est accéléré. Vivre une telle première expérience sans y être préparée tant physiquement que mentalement vous met dans un état assez particulier, mais ce sont des expériences que l’on prend sans rechigner !
Quand je jette un coup d’œil dans le rétroviseur de cette année, je suis vraiment fière du chemin parcouru. Une année dans laquelle j’aurais enchaîné les Mondiaux, deux Euro et un titre de championne de Belgique, je ne suis pas sûr que cela se représentera tout de suite.
Une année riche en aventures, pas toujours simple à vivre pour autant…
Cela peut paraître très contradictoire, mais je ne suis pas forcément contente de mon année, et ce malgré les belles choses qui me sont arrivées et les grandes compétitions auxquelles j’ai pu prendre part. Avec le recul, et quand on analyse un peu les différentes situations, je suis assez frustrée, car je n’ai jamais vraiment pu me préparer pleinement aux grands championnats. La saison a été faite de beaucoup de rebondissements, de belles surprises mais aussi de déceptions. Je regrette parfois la tournure des choses, et ce côté soudain, car il n’y a pas de secret, en athlétisme, si on veut faire une belle compétition, on doit se préparer pleinement, et cela n’a pas toujours pu être le cas pour moi. Mais je retire énormément de positif et d’enseignements de toute cette aventure. C’est aussi à ça que servent les grandes premières.
Justement, qui dit début d’une nouvelle année, dit résolutions.
J’ai déjà pas mal adapté ma vie et mis plusieurs choses en place que pour me tenir prête, ne plus revivre ces frustrations et surtout vivre les expériences encore plus intensément. J’ai donc pris la décision il y a quelques semaines de me focaliser pleinement sur l’athlétisme. Même si je ne suis pas considérée par la fédération comme une athlète professionnelle, je me suis bien rendu compte en participant à des grandes compétitions que si pour la Belgique j’ai un bon niveau, à l’international ça n’est pas du tout le cas. Alors j’ai envie de me donner les moyens d’encore m’améliorer et de vivre mon sport encore plus intensément. Je vais donc mettre entre parenthèses, et ce jusqu’aux Jeux de Paris en 2024, tout ce qui ne touche pas à l’athlétisme. J’ai la chance que ma famille me soutienne pleinement dans ce choix et m’aide financièrement, et même si cela ne sera pas tous les jours faciles, je veux me donner les moyens de faire de mon mieux, pour n’avoir, dans quelques années, aucun regret.
Cap sur 2023, année pré-olympique, avec les Mondiaux en ligne de mire
L’année prochaine sera un peu plus calme, et ce n’est pas pour me déplaire (rires). Je vais calquer toute mon année avec un seul et unique objectif, celui de me qualifier pour les championnats du monde cet été à Budapest. Je n’ai pas envie de m’éparpiller à vouloir me qualifier pour toutes les compétitions. Je me fixe un seul objectif et si grâce à ma préparation, je parviens tout de même à me qualifier pour une autre grande compétition ce sera du bonus.