Braine a tout donné et se qualifie pour les seizièmes en EuroCup: « On peut être fier »
Les Brainoises ont livré une prestation exemplaire en Espagne. Si la qualification était déjà assurée avant la fin du match, elles ont tout donné pour aller chercher un troisième succès en EuroCup.
- Publié le 14-12-2022 à 23h39
- Mis à jour le 15-12-2022 à 06h00
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Cadi La Seu (Esp) 63 Castors Braine 66
Quarts temps: 11-11, 19-15, 13-20, 16-13.
Prolongation: 4-7
CADI LA SEU (18/44 à 2 pts, 6/24 à 3 pts, 9/11 LF, 44 rbds, 16 ass., 22 ftes): Kovacevic 5 (1x3), RAVENTOS 9 (1x3), Brotons 3, BAHI 2, Ramette 7 (1x3), PENA 13 (3x3), Pujol 5, Soler 0, STRAUTMANE 8, TURNSTULL 11.
BRAINE (10/30 à 2 pts, 11/37 à 3 pts, 13/15 LF, 49 rbds, 12 ass., 17 ftes): KROSELJ 9 (2x3), LEBLON 0, SARR 11, Tadic -, LELIK 17 (3x3), Febrissy -, Uro-Nilie 7 (1x3), LINDSTROM 9 (2x3), Devos 11 (3x3), Fogg 2.
"Je suis vraiment très fier de ce groupe qui a été énorme au niveau mental." Effectivement, on ne peut que donner raison au coach Dusart. Dans l’adversité, les Brainoises ont serré les dents et ont tout donné pour arracher un succès après prolongation en Espagne. Braine termine ainsi la phase de groupe avec un trois sur trois et une qualification pour les seizièmes de finale en EuroCup.
Une défaite à Cadi La Seu n’aurait pas changé la donne au niveau de la qualification, mais ce succès permet aux Brainoises de remonter dans le ranking, ce qui pourrait avoir son importance pour la suite.
C’était pourtant loin d’être gagné. En se réveillant mercredi matin, plusieurs joueuses étaient malades (il fait très froid et humide en ce moment à La Seu D’Urgell), mais surtout, après l’entraînement de la veille, le groupe savait qu’il devrait se passer de sa meneuse numéro un, Matea Tadic, blessée au genou. Qu’à cela ne tienne, Emmeline Leblon a prouvé qu’elle avait l’étoffe européenne. Certes, elle n’a pas marqué, mais elle a su insuffler à l’équipe une énergie débordante et s’est dépensée sans compter en défense. "J’avais la pression et je voulais vraiment mettre l’équipe sur les bons rails dès l’entame du match, confiait-elle à l’issue du match en nous avouant être très fatiguée quand on lui demandait son sentiment (elle a passé 31 minutes au jeu). Je suis vraiment très fier de ce qu’on a réalisé parce qu’on a jamais baissé les bras. On s’est battu en équipe et c’est notre collectif qui a fait la différence."
Braine a compté jusqu’à 9 points de retard, mais il n’a rien lâché face aux coéquipières de l’ancienne brainoise, Élise Ramette. Il a arraché la prolongation dans les ultimes secondes (59-59) et il a à nouveau joué un vilain tour à son adversaire qui a pourtant mené plus de 4 minutes dans la prolongation (Braine était encore à moins 4 à quelques secondes de la fin). L’Américaine Lindstrom a arraché le rebond de la victoire offrant à son équipe un succès mérité au vu de l’énergie dépensée durant quarante-cinq minutes. "On a été plus intelligent qu’au match aller, soulignait le stratège français, doublement heureux avec la victoire de sa nation au Qatar. J’aurais vraiment été très déçu après notre défaite sur le fil à Saragosse qu’on perde une deuxième fois. À chaque fois que Cadi La Seu était devant, on n’a jamais rien lâché. Je suis fier de la force mentale qu’on a eue et de la cohésion. On a prouvé ce soir qu’on doit compter sur nous dans cet EuroCup."
À l’image d’Aleksandra Kroselj et de Reka Lelik, pointées à zéro à la mi-temps et qui enflamment ensuite la deuxième période, ce groupe n’a peur de rien et ne lâche rien. "On se doit de tout donner jusqu’à la fin pour ne rien regretter, lançait Toch Sarr qui à 38 ans reste un modèle. Oui la fatigue était là, mais en étant solidaire, on a trouvé les ressources. On a fait un gros match collectif et c’est la force de ce groupe."
Braine connaîtra son adversaire en seizièmes ce jeudi soir à l’issue des derniers matchs de groupe. Seule ombre au tableau, la blessure de Matea Tadic qui inquiète le clan brainois pour la suite. "Il faudra voir si elle doit passer sur la table d’opération ou pas, notait Frédéric Dusart. Mais on a prouvé ici qu’on est capable de compenser son absence (le coach fait notamment référence à Leblon et Devos), mais il faudra peut-être le faire sur la durée et ce sera cela le plus dur."