Joachim Gérard lance son US Open
Quatrième tournoi du Grand Chelem, l’US Open débute ce mercredi pour les joueurs en fauteuil. Pas gâté par le tirage au sort, Joachim Gérard s’offre Shingo Kunieda,le n° 1 mondial, d’entrée de jeu.
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Publié le 07-09-2022 à 07h00
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Cela fait quelques jours que Joachim Gérard et son staff sont présents aux États-Unis.
Damien Martinquet, comment s’est déroulée la préparation à l’US Open?
Nous sommes arrivés à Orlando mardi dernier, nous sommes restés quatre jours sur place afin de bien nous acclimater à l’humidité puis nous avons rejoint New York où nous sommes présents depuis dimanche. Malheureusement, il n’y avait aucun tournoi préparatoire à l’US Open au programme. Avant le Covid, un tournoi était organisé à Saint-Louis mais ce n’est plus le cas. Maintenant, personne n’a joué et tous les joueurs sont à pied d’égalité mais j’ai tout de même signalé à un responsable de l’ITF que ce n’était pas normal.
Sinon, comment s’est déroulée la préparation?
Relativement bien avec une bonne charge de travail. Nous sommes partis en stage à Chypre au mois d’août afin de nous préparer dans de bonnes conditions avec un taux d’humidité assez élevé. On avance petit à petit en sachant que cette année n’est pas évidente mais on le savait au départ. Jo n’a repris qu’en janvier après son accident et les premiers mois furent logiquement compliqués d’un point de vue résultats mais dans le jeu, c’était pas mal. Je trouve que plus il joue, mieux c’est.
«N’est pas Nadal qui veut»
Il reste d’ailleurs sur une très bonne tournée française.
Il a remporté trois tournois, ce qui n’était pas trop mal pour quelqu’un qui n’était à la base pas au top. Je ne vais pas dire qu’il était à son meilleur niveau mais il s’en est rapproché. En sachant que nous ne sommes pas focalisés sur les résultats ni le classement. On est plutôt axés sur le niveau de performance et l’évolution et si tout ça est bon, les résultats viennent forcément avec. Avant ses problèmes de santé, Jo avait gagné deux tournois du Grand Chelem l’année dernière, l’Australian Open et Wimbledon, mais nous sommes maintenant repartis de zéro et il est logique que tout prenne du temps. N’est pas Nadal qui veut…
Quel regard portez-vous sur les trois premiers tournois du Grand Chelem disputés par Jo?
L’évolution est évidente. En Australie, l’idée était de voir son état de forme, sans réel objectif vu qu’il n’avait repris les entraînements qu’un mois et demi avant. À Roland, il traversait une mauvaise période en termes de confiance et de jeu, devant aussi jouer sur la terre battue qui n’est pas son terrain de prédilection. Quant à Wimbledon, il y avait déjà un mieux. Il a regagné un match en Grand Chelem face au jeune Japonais Tokito Oda qui est tout de même grimpé à la quatrième place mondiale avant de perdre contre Shingo Kunieda qui était alors en très grande forme.
C’est justement Kunieda, le n° 1 mondial, que Jo va rencontrer ce mercredi au premier tour de l’US Open. Il y a plus facile comme tirage…
Ce n’est pas un mauvais tirage. Je parlerais d’un bon challenge, d’un gros challenge. Kunieda est invaincu depuis un an, il a remporté les quatre derniers tournois du Grand Chelem et c’est un beau défi qui s’offre à lui. Il n’aura rien à perdre mais il devra tout donner face à un adversaire qui ne lâche rien. Personnellement, je trouve ça hyper positif de tomber contre Kunieda. Il n’y aura pas de round d’observation dans le tournoi.
En double non plus puisque Joachim, associé à Tom Egberink, retrouvera Kunieda qui forme une solide paire avec Gustavo Fernandez.
Ce sera aussi une grosse rencontre mais ils ont leurs chances.
Quelle sera la suite du programme après l’US Open?
Retour en Belgique puis un tournoi en Sardaigne est prévu fin septembre. Le Masters aura lieu fin octobre, début novembre, mais il faudra être dans les huit premiers pour y participer.
Jo est actuellement 7e…
Il vient de gagner deux places cette semaine mais il était encore 11e il y a quelques semaines. C’est la preuve qu’il est sur le bon chemin, en sachant que participer au Masters est devenu l’objectif de l’année.