Première Coupe d’Europe et premier Euro pour Célia Van Beneden
En remportant sa première Coupe d’Europe le week-end dernier, Célia Van Beneden
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- Publié le 04-06-2022 à 06h00
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Célia Van Beneden n’a pas traîné. À 15 ans, la judoka stéphanoise (-40 kg) a décroché sa première Coupe d’Europe, à Coimbra, dès sa troisième participation à ce niveau. Un podium qui, cerise sur le gâteau, permet à la sociétaire de l’Inter Gembloux-Wavre de se qualifier pour ses championnats d’Europe U18. Interview.
Célia, comment vous sentez-vous après cette médaille d’or décrochée au Portugal?
Je suis super contente, tout simplement. Prendre l’or pour son premier podium en Coupe d’Europe, c’est tellement satisfaisant. Je suis heureuse de constater que le travail paie enfin et que mes efforts ne sont pas vains.
Vous décrochez un titre dès votre troisième participation à une Coupe d’Europe: êtes-vous étonnée par la vitesse à laquelle vous vous êtes imposée sur le circuit européen?
On vise toujours la médaille quand on fait du sport à un haut niveau, mais j’avoue que je ne m’attendais peut-être pas à être si vite récompensée. Monter sur le podium d’une Coupe d’Europe, c’est assez rare pour les judokas comme moi qui n’en sont encore qu’à leur première année chez les U18. Souvent, ce sont des filles de 2e ou de 3e année qui l’emportent. Alors oui, je suis peut-être un peu étonnée mais j’ai tellement travaillé pour y arriver que je ne veux pas bouder mon plaisir.
Vous aviez terminé 7e de vos deux premières participations en Coupe d’Europe, à Zagreb et Strasbourg. Cette fois, vous décrochez l’or. Qu’est-ce qui a fait la différence à Coimbra?
Il y a beaucoup de facteurs qui entrent en compte. Tout d’abord, j’étais sans doute mieux préparée. Contrairement à Strasbourg où je venais tout juste de me remettre du Covid, j’étais bien en forme à Coimbra. Aussi, j’étais moins stressée. Je commence à avoir un peu plus l’habitude de ces grands événements. Et enfin, j’étais bien concentrée sur ce que je devais faire. La preuve, c’est que je n’ai pas fait d’erreurs grossières lors de mes combats.
Vous progressez beaucoup plus vite maintenant que vous combattez sur le circuit européen?
C’est l’impression que j’en ai, oui. Mais ce n’est pas tellement dû aux tournois. Ce qui m’aide beaucoup, ce sont surtout les stages qui suivent les manches européennes. Pendant deux ou trois jours, on enchaîne les combats d’entraînement face aux meilleurs judokas d’Europe. Et ça, en Belgique, ce n’est pas possible.
Grâce à votre podium portugais, vous êtes qualifiée pour l’Euro de Porec, fin juin. Était-ce un objectif?
Oui et non. J’espérais bien pouvoir y participer mais ça restait de l’ordre du rêve jusqu’il y a peu. En fait, ce n’est qu’à partir de janvier, quand j’ai fait 3e à un gros tournoi à Marseille, que j’ai senti que c’était possible. Ce jour-là, j’ai eu un déclic. Et puis, je veux montrer que la Fédération francophone a eu raison de me faire confiance en me reprenant parmi les élites.
Quelles sont désormais vos ambitions pour cet Euro?
Comme tous les judokas qui y participeront, je veux y décrocher une médaille. Je ne serai pas la favorite de ma catégorie mais je sais que tout est possible et qu’il faut parfois peu de chose pour réaliser une excellente performance. Mais d’ici là, je veux surtout bien m’entraîner.