Mazzu, le «sans nom» passe pro
L'entraîneur adjoint de Tubize a signé un contrat professionnel. Il pourra se concentrer sur sa passion sans autre contrainte.
Publié le 21-06-2008 à 10h00
Le rêve continue pour Felice Mazzu. Après avoir célébré la montée en division 1 dans une émotion qu'il a difficilement pu contenir, il vient de se voir offrir un contrat professionnel (temps plein) chez les Sang et Or.
Il pourra désormais se concentrer à 100 % sur sa mission aux côtés d'Albert Cartier. «À partir du moment où on veut être productif à un tel niveau, c'est une obligation d'être employé à temps plein, estime l'entraîneur adjoint tubizien. Mais si aucune solution n'avait pu se dégager pour que je passe à un horaire professionnel, on aurait trouvé une autre solution. Après ce qu'on a vécu, je voulais absolument poursuivre l'aventure avec le club en D1.»
Ça peut aller vite dans le football, on ne le dira jamais assez. Le cas Mazzu en est un bel exemple quand on sait qu'il y a deux ans à peine, il quittait seulement la P1 brabançonne, après plusieurs années passées à la tête du RCS Brainois. En l'espace de seulement deux ans, il sera donc passé de la P1 à la D1, d'un statut amateur au professionnalisme pur. Quelle ascension ! Vous avez dit rêve éveillé? «C'est vrai, je vis en plein rêve. Cet espoir d'embrasser une carrière pro était caché dans un petit coin de ma tête. Mais le football à ce niveau est un monde assez fermé, il est difficile de s'y faire une petite place, surtout pour des gars comme moi, sans grande carrière comme joueur.»
Mais comme aime le rappeler l'intéressé, on peut devenir un entraîneur de talent, reconnu, sans avoir nécessairement été footballeur de haut niveau. Et, inversement, un grand joueur ne sera pas toujours un grand entraîneur. «Exact. Mais la chance que m'offre Tubize est une incroyable aubaine, je leur en serai toujours redevable. Avoir l'opportunité de toucher à la D1, ça ne se refuse pas, tu fonces. Mais il faut rester humble, il ne faut pas se pousser du col. D'autant qu'atteindre la D1 est certes magnifique, mais il faut encore réussir à y rester.»
Rester en D1, c'est le défi incroyable que se lance tout le club, Albert Cartier et son staff technique en tête. Et malgré le peu de concrétisation en matière de recrutement à l'heure actuelle (il faut encore transférer une dizaine de joueurs), Mazzu se veut confiant. Notamment parce qu'il a déjà rencontré Cartier à plusieurs reprises depuis son arrivée, il a pu se rendre compte de la soif du technicien français. «Quand je vois l'enthousiasme et la volonté de bosser, à la fois du coach et du club, j'ai l'intime conviction que nous allons réaliser de bonnes choses en D1.»