Plusieurs chats sauvagement agressés et blessés à Genval
L’un des félins a malheureusement dû être euthanasié, l’autre amputé. La police en appelle à la vigilance, aux témoignages, et mène l’enquête.
Publié le 24-04-2021 à 07h03
La Commune de Rixensart appelle à la vigilance et à la bienveillance. Car plusieurs chats domestiques ont été victimes d’agressions graves au cours des dernières semaines dans le quartier des Combattants, à Genval. Des chats ont par exemple été victimes de tirs à la carabine à plomb, de lacérations sur leurs pattes, ont vu leur queue être sectionnée ou ont été blessés par des pièges. L’un des félins a d’ailleurs dû être euthanasié alors qu’un autre a été amputé.
«On a été contacté par une riveraine qui nous a signalé ces agissements, déplore Sylvie Van den Eynde, l'échevine du Bien-Être animal. On a alors appuyé sa démarche de sensibilisation menée dans le quartier, avec un complément au toutes-boîtes qu'elle avait envoyé et ensuite on a contacté la police. Car il faut savoir que si ces faits se sont répétés ces dernières semaines, de tels cas d'agressions remontent à 2017.»
Des faits pris au sérieux par la zone de police de la Mazerine qui, à son tour, a appelé les habitants du quartier à redoubler de vigilance. Tout en lançant une enquête. «On va essayer de réunir un maximum d'informations cohérentes, de voir si le phénomène perdure ou non et de faire des rapprochements pour tenter identifier les auteurs, explique Olivier Collignon, inspecteur à la zone de la Mazerine, en charge du bien-être animal. On ne peut toutefois pas exclure que des animaux (renard ou autre) soient à l'origine de certains de ces faits. Exception faite, évidemment, des tirs de plomb. On n'exclut pas non plus que des chats se soient retrouvés coincés dans des pièges destinés à d'autres animaux. Mais on rappelle que la pose de pièges est formellement interdite.»
Dans tous les cas, la zone de police en appelle également à la coopération. «On invite tous les citoyens qui seraient témoins de tels faits à nous contacter. Il est important de nous signaler un maximum d'informations: pourvoir décrire la personne, les habits qu'elle porte, la direction de sa fuite le cas échéant, la voiture ou le moyen de transport qu'elle utilise (couleur, marque, modèle), son comportement, etc. Tout ce dont ils se souviennent et qui pourrait nous servir à identifier le ou les auteurs.»
Jusqu’à 100 000 euros d’amende
Et à les sanctionner le cas échéant. «Deux types de sanctions peuvent être appliqués en cas de faits de maltraitance animale, ajoute l'inspecteur. Si le procureur du roi se saisit de l'affaire, la peine sera jugée au tribunal et entraînera une interdiction pour l'auteur d'avoir un ou des animaux et ce pour une durée à déterminer. Une peine qui peut être prononcée à vie. Si le procureur se dessaisit, le ou les auteurs encourent des sanctions administratives de trois niveaux différents. Entre 1€ et 1 000€ pour le premier pallier, entre 1 000 et 10 000€ pour le second et entre 10 000€ et 100 000€ pour le troisième.»
Témoin de tels faits? Contactez la police via le 02 651 11 11, olivier.collignon@police.belgium.eu.