WING espère 5 000 signatures pour le sort des enfants soldats
La plateforme WING lance une pétition pour que le sort des enfants soldats reste une priorité à l’agenda de l’ONU.
Publié le 19-11-2020 à 06h53
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En décembre 2020, la Belgique terminera son mandat en tant que membre non permanent du Conseil de sécurité des Nations Unies. À cette occasion, la plateforme WING (War is not a game) a lancé une pétition pour demander à la Belgique d’encourager les États à mieux protéger les enfants contre le recrutement et leur participation aux hostilités.
«On espère obtenir 5 000 signatures à remettre à la ministre des Affaires étrangères avant la fin de l'année, explique Solveig Vinamont, de l'association WAPA, basée à Genval, qui a lancé WING avec la Croix-Rouge de Belgique, la Commission Justice & Paix et le Groupe de recherche et d'information sur la paix et la sécurité (GRIP). Nous avons déjà atteint près de 2 000 signatures et nous aimerions que la Journée internationale des droits de l'enfant, ce vendredi 20 novembre, puisse être un tremplin pour parler de la cause et obtenir plus de signatures.»
La Belgique, en tant que membre non permanent du Conseil de sécurité jusqu’à la fin de l’année, préside le groupe de travail sur les enfants et les conflits armés et soutient la représentante spéciale du secrétaire général des Nations Unies en charge de cette thématique.
«La réinsertion de ces enfants reste souvent marginale dans les processus de paix»
Il s'agit donc d'une opportunité unique pour notre pays d'encourager les États à adopter une série de mesures visant à protéger les enfants contre le recrutement et leur participation aux hostilités, à prévenir de tels actes et à soutenir le désarmement, la démobilisation et une réinsertion complète des enfants soldats, conformément au droit international, en particulier le Protocole facultatif de 2000 à la Convention relative aux droits de l'enfant concernant l'implication d'enfants dans les conflits armés. «Les enfants figurent parmi les personnes les plus exposées aux conséquences humanitaires des conflits armés contemporains, indique Frédéric Casier, conseiller juridique en droit international humanitaire à la Croix-Rouge de Belgique. Les données complètes et actualisées sur la question des enfants soldats sont difficilement accessibles, mais on peut estimer que des centaines de milliers d'enfants ont probablement été associés à des forces ou groupes armés durant la dernière décennie. La réinsertion de ces enfants reste souvent marginale dans les processus de paix. Il faut leur donner les moyens de reconstruire leur vie avec leurs familles et leurs communautés en leur offrant de véritables alternatives, telles que l'éducation ou la formation professionnelle qui permettent de leur assurer un avenir et surtout d'éviter tout risque d'un nouveau recrutement.»
Une vidéo promotionnelle a été réalisée pour l'occasion (youtu.be/P-p7vxL0iGc). Vous pouvez trouver la pétition sur la page https ://dih.croix-rouge.be/plaidoyer/sign4wing.