Un pharmacien voleur: 14 mois avec sursis
Un Burkinabe retourné définitivement en Afrique où il a repris la gérance de la pharmacie de sa mère, n’a manifestement pas agi avec toute l’orthodoxie requise lorsqu’il était à la tête d’une officine de Rixensart.
Publié le 28-07-2017 à 08h36
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C’est ce qui l’a amené en correctionnelle le 27 juin où Me Obradovic se substitua à lui pour tenter d’expliquer le trou – il a été fait état de septante mille euros – creusé dans la caisse entre avril 2014 et mars 2017.
Une vérification opérée par le responsable de l’Économie populaire, une société basée à Ciney qui gère de nombreuses pharmacies, l’amena à déposer plainte en raison d’anomalies constatées sur une grande échelle à propos d’ordonnances portant surtout sur des médicaments onéreux.
L’intéressé reconnut avoir manipulé des encodages suivis d’annulations vraies ou le plus souvent fausses. Il contesta la hauteur du montant réclamé car, selon lui, certains de ces encodages avaient été opérés en présence de pharmaciens en herbe venus chez lui pour leur écolage.
L’avocat fit observer que certaines manipulations reprochées à son client ne pouvaient pas être son fait car elles concernaient des périodes où il était en vacances. De plus, le Burkinabe croyait pouvoir «se servir» pour couvrir des salaires (quinze mille euros) qui lui étaient ou seraient dus.
Un arrangement est en cours avec l’Économie populaire qui réclama l’euro provisionnel. Bref, l’avocat plaida une peine mesurée assortie du sursis total. Le parquet avait requis vingt-quatre mois de prison avec sursis et une amende assortie du sursis pour moitié.
Le tribunal l’a condamné à quatorze mois (sursis) et à une amende de 1 200 euros.