« Le bilan de la majorité est très maigre »
La liste Proximité-Autrement sera emmenée par Étienne Dubuisson. Elle entend doubler son score actuel et passer à six sièges.
Publié le 15-09-2012 à 07h00
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De la transparence et de la compétence. Proximité Autrement, une liste pluraliste qui a réalisé une belle percée en 2006 en obtenant directement trois sièges, entend poursuivre la voie qu’elle a tracée depuis six ans. Cette liste de la minorité a effectué une opposition constructive, applaudissant le travail de la majorité en certaines occasions.
«Notre objectif est toujours de faire de la politique autrement, explique le conseiller communal Étienne Dubuisson, qui sera tête de liste. Cela s'est traduit par les 250 articles écrits sur notre blog. Aucun autre parti ne nous a égalés sur ce plan. À l'analyse, le bilan de la majorité est très pauvre. Excepté la création d'un marché à Genval et les aménagements dans le centre de Rixensart, rien n'a été réalisé. La Grande-Bruyère, c'est un cadeau de la Province et le sort des papeteries de Genval était réglé lors de l'ancienne législature.»
Petite originalité: Proximité ne présente pas de programme mais plutôt des objectifs vers lesquels il faut tendre. Elle souhaite notamment redonner un caractère de village à Rixensart, en définissant une politique d'aménagement des lotissements et en densifiant avec parcimonie. «Nous attendons depuis six ans qu'une politique soit définie en la matière», regrette le conseiller Michel Wautot, qui poussera la liste. «Rayon mobilité, une planification des voiries à aménager et à sécuriser est envisagée alors que la vie des usagers faibles doit être facilitée. Quant à la préservation du patrimoine, telle que la villa Beau-Site, c'est uniquement le fait d'associations et de particuliers. Or, la Commune devra être le moteur de ces actions.»
Pour le reste, Proximité se crispe quand elle évoque la situation des finances communales. «L'épargne a chuté de 50% en six ans et le budget 2011 présente un déficit d'1,5 million, ce qui n'était pas le cas en 2006, lance Thierry Huet, 5e sur la liste. Des dirigeants d'entreprises ont été virés pour moins que ça. Et la majorité ne se préoccupe pas des signaux d'alerte du receveur communal qui prédit que la Commune va droit dans le mur si rien ne change.»
Enfin, la situation du CPAS, cheval de bataille de Proximité pendant six ans, inquiète particulièrement. «Cela a été le lieu d'affrontements verbal et physique, note Étienne Dubuisson. Comment gérer le social dans ces conditions. La dotation communale a augmenté de 36% en six ans, passant à 4 millions. Or, le budget est toujours en déficit de 740 000 euros! Le bourgmestre affirme, enfin, que la Commune ne pourra dépenser plus pour le CPAS et qu'il faudra rationaliser certains services. Mais on le crie depuis six ans! Il faut ramener la sérénité dans cette institution.»
Enfin, au petit jeu des pronostics, Proximité entend doubler son nombre de sièges et devenir, pourquoi pas, la seconde force politique derrière la NAP-MR.