« Mais qui dirige le CPAS ? ! »
Rien n'a changé au CPAS. Les recommandations de l'audit n'ont pas encore été suivies. Le climat reste tendu. Au détriment du fonctionnement.
Publié le 29-05-2009 à 10h00
«Par les réponses qu'elle a données, la présidente du CPAS révèle publiquement sa totale incompétence. En résumé, elle dit : « Je demande et on n'exécute pas ». Mais cela indique toute son impuissance. Elle n'a donc aucune autorité sur son institution ! La situation n'a absolument pas évolué depuis que l'audit a été révélé en décembre dernier. » Le conseiller de Proximité-Autrement, Étienne Dubuisson, a remis le brûlant dossier de la gestion et du fonctionnement du CPAS sur la table du conseil communal ce mercredi soir. Une idée qui n'a pas fait que des heureux. Certains ne souhaitaient pas que les problèmes de l'institution, connus de tous depuis la révélation de l'audit, soient étalés à nouveau sur la place publique.
Sur le coup de 23h45, après une séance du conseil à rallonge, le conseiller de la minorité a enfin pu lancer sa kyrielle de questions sur les suites de l'audit. Il n'a reçu, la plupart du temps, que des réponses laconiques de la présidente du CPAS, Catherine De Troyer (PS). Voici un résumé de cet interrogatoire assez tendu.
« Est-ce que les rapports entre la présidente et la secrétaire (NDLR : conflit qui pourrit le climat et le fonctionnement de l'institution depuis de nombreux mois) se sont améliorés ? » lance M. Dubuisson.
« Non », répond simplement Catherine De Troyer. « Le climat de l'institution est-il plus serein ? », poursuit-il. « C'est la question la plus difficile. J'hérite d'une situation existante. Le bureau a voté en octobre 2008 un plan stratégique. Je donne ma politique. Après, je demande qu'elle soit exécutée. Si ce n'est pas fait... » Le conseiller reprend, quelque peu lassé du manque de réponses concrètes : « A-t-on enfin défini une stratégie et des lignes de conduites ? » « Le bureau l'a fait. » Comme le faisait remarquer l'audit, M. Dubuisson demande alors si un règlement d'ordre intérieur et un organigramme ont enfin été établis. « La juriste a travaillé dessus. Mais elle est absente depuis février et le sera encore pour six mois. Pour l'organigramme, il faut d'abord réorganiser le personnel. » Intervention de Jacqueline Herzet : « Mais, enfin, qui dirige le CPAS ? » Catherine De Troyer : « Je propose et j'attends que cela soit exécuté. Mais si ça ne l'est pas... » Enfin, sur les finances, jugées par l'audit dans un « état alarmant » ? « Cela va nettement mieux. Les changements sont difficiles à faire admettre. Mais cela avance. » Bref, six mois après l'audit, la situation au CPAS n'a pas beaucoup évolué. Les recommandations de l'audit n'ont pas été suivies. Les problèmes relevés persistent. Et les tensions sont toujours présentes entre la secrétaire et la présidente.
Ce qui freine tout le fonctionnement de l'institution. Seule une réconciliation entre ces deux personnes pourrait améliorer les choses. « Mais il y a vraiment peu de chance, confie un observateur. Des clans se forment. Le personnel travaille bien, mais le climat reste délétère. Personne n'a de solution. »