Drapeau et crachat: une mesure d’internement pour le Rebecquois
Poursuivi pour avoir mis le feu à un drapeau et à des photos de la famille royale, un Rebecquois a tenté ce lundi un nouveau coup d’éclat à l’audience. Il a été expulsé de la salle et n’a donc pu entendre le prononcé du jugement le concernant.
Publié le 22-05-2023 à 19h05 - Mis à jour le 22-05-2023 à 19h06
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Il y a un mois, un habitant de Rebecq s’était fait remarquer lors de son passage en correctionnelle à Nivelles, où il devait s’expliquer pour avoir mis le feu à un drapeau belge et à des photos de la famille royale lors d’un Te Deum célébré dans l’église de Rebecq en 2022. Il avait également fait un scandale dans cette même église en s’en prenant au curé qui lui faisait remarquer, à une autre date, que ce n’était pas le lieu pour organiser une manifestation de "solidarité" avec Israël en proie à des attentats terroristes. Lors de l’appel du rôle, en entendant son nom, l’homme s’était levé, avait déplié un drapeau belge et avait craché ostensiblement dessus. Et lors de l’examen de son dossier, il avait traité l’expert psychiatre qui l’avait examiné de "juif communiste", contestant les conclusions de ce professionnel.
Il est vrai que ce rapport estimait que le Rebecquois était atteint d’un trouble mental, à la fois au moment des faits et au moment de l’examen par le psychiatre. C’est sur ce rapport que le ministère public s’était basé, à l’audience, pour demander que le tribunal ordonne des mesures d’internement à l’égard du prévenu.
Le jugement était programmé lundi matin et lorsque la présidente a demandé ce lundi si des personnes attendaient dans la salle pour un prononcé, le Rebecquois s’est levé et s’est avancé. Calme auparavant durant tout le règlement du rôle, il portait une écharpe blanche décorée de fleur de lys et une fois devant la présidente, il a sorti à nouveau un drapeau belge de sous sa veste.
Sans doute pour un nouveau coup d’éclat mais la présidente ne lui en a pas laissé le temps. Elle a demandé à la policière qui se trouvait dans la salle de faire sortir immédiatement le prévenu. Ce dernier s’est laissé conduire à l’extérieur sans résister physiquement, mais en criant: "Ce sont mes droits constitutionnels !"
Le jugement n’a donc finalement pas été lu en présence du Rebecquois. La présidente a d’ailleurs fait acter la situation au greffier. Le prononcé a eu lieu en fin d’audience et conformément aux réquisitions du ministère public, l’internement a été ordonné.