Abattage de 1 000 arbres à la carrière de Quenast: aucune infraction
Le permis de Sagrex ne contient aucune restriction pour la période d’abattage. L’exploitant de la carrière n’a commis aucune infraction.
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Publié le 17-05-2023 à 08h43 - Mis à jour le 17-05-2023 à 08h45
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Le 21 avril 2023, Le mouvement citoyen Rebecq Vivant exprimait son indignation concernant l’abattage d’un millier d’arbres sans autorisation entre la zone de stockage des terres de découverture et le chemin Malpensée. Joëlle Vankerckhoven, porte-parole du mouvement, a également affirmé que des sédiments potentiellement cancérigènes de silice cristalline ont été déversés sans être recouverts de terre, ce qui pourrait provoquer la dispersion de poussières dangereuses pour les résidents.
Sagrex, l’exploitant des carrières de Quenast, a répondu à ces accusations en affirmant que l’abattage des arbres fait partie des travaux préparatoires nécessaires pour réaliser la motte Sud-Ouest conformément au permis de modification du relief du sol délivré en 2000.
Selon Sagrex, les travaux ont été achevés fin mars et n’ont pas eu d’impact sur la période de nidification des oiseaux. Cependant, la Ligue royale belge pour la protection des oiseaux conteste cette affirmation.
Le débat a été amené dans les travées du parlement wallon par le député Nicolas Janssen (MR). La ministre de l’Environnement Céline Tellier (Écolo) a considéré que "l’abattage d’arbres ou la taille de haies en période de nidification est problématique" et a assuré qu’elle travaillait "pour encadrer cette pratique de façon beaucoup plus stricte".
En attendant, Sagrex n’a commis aucune infraction puisque son permis d’exploitation délivré en 2000 prévoit le déboisement mais aussi le reboisement de l’endroit. "Malheureusement, ce permis ne comporte aucune restriction par rapport à la période d’abattage".
"Enfin, si on peut supposer la présence de nidification d’oiseaux, mon administration ne dispose pas d’éléments permettant d’attester de la présence de nids au moment du déboisement qui aurait justifié une intervention", a ajouté Céline Tellier.
Concernant une éventuelle pollution, la ministre n’a pas pu répondre aux questions de Nicolas Janssen: "À ce stade, les informations disponibles ne permettent pas d’évaluer précisément les risques, mais nous continuerons de suivre attentivement ce dossier", a dû se contenter de répondre Céline Tellier.