Rebecq : les « Crado’marches » sont aussi des espaces de convivialité
Le mouvement Rebecq Vivant organise ces promenades tous les quatre mois. L’objectif est double: environnemental et social.
Publié le 23-01-2023 à 20h02 - Mis à jour le 25-01-2023 à 14h15
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C’est un nouveau concept lancé par le mouvement Rebecq Vivant: la "Crado’marche". "C’est un concept qui lie deux objectifs. Le premier tourne autour du ramassage des déchets sauvages dans les différentes entités de Rebecq. C’est donc un geste en faveur de la planète. L’autre objectif vise la convivialité, en proposant un moment de partage et de rencontre, lors de ces marches longues de 5 à 6 kilomètres", explique Jessica Mathy. Un ravitaillement est d’ailleurs proposé. "Ce qui permet aussi de papoter et de prendre encore plus de plaisir. Puis, il faut quand même dire qu’il n’y avait que 2 degrés lors de notre dernière promenade", sourit-elle.
À Quenast, près de 120 kg de déchets ramassés
Tous les quatre mois, ces citoyens de Rebecq se donnent rendez-vous dans l’une des entités. La première fois, c’était Rebecq-Rognon, puis il y a eu Wisbecq et, la semaine passée, c’était Quenast. Ils sont ainsi une vingtaine à sillonner la campagne et les villages, en récoltant les déchets qui traînent. "On s’est rendu compte qu’il y avait énormément de déchets et d’immondices qui n’étaient pas ramassés. On s’est dit: autant rassembler les gens autour d’un événement, avec une touche environnementale. Ces déchets nous gênent, donc on le fait pour nous, mais c’est évidemment bénéfique pour tout le monde."
Ces rendez-vous se veulent accessibles à un maximum de monde. "Les parcours sont donc assez courts et très faciles. Il faut dire qu’on n’avance pas très vite, car il faut toujours s’arrêter pour ramasser les détritus. On divise souvent le groupe en deux, ce qui permet de couvrir davantage de territoire encore. Des enfants participent aussi aux opérations, c’est une belle manière de les conscientiser."
Tous ces bénévoles ouvrent de grands yeux quand ils font le bilan de leur balade. À Quenast, 119,75 kg de déchets qui ont été récoltés, dont 37 kg d’encombrants. "En bordure des prairies et des champs, on trouve surtout des PMC et des cannettes, poursuit Jessica Mathy. Ce qui est pourtant dangereux pour les animaux. Hallucinant aussi: le nombre de mégots de cigarettes. Surtout près des abribus, dans les rigoles. On va dire dans des zones résidentielles. Puis quand on est en dehors des villages, ce sont carrément des encombrants: aspirateur, chaise, cage à chat, pneu, tapis. De gros dépôts sauvages. Dans ce cas, on ne les dépose pas dans nos sacs. On prend une photo et on prévient la Commune, afin qu’ils soient emportés."
« On aurait besoin d’un coup de main de la part de la Commune »
Ces citoyens sont équipés, grâce à Be WaPP, agence environnementale active en Région wallonne. Un soutien logistique précieux. "On aurait aussi besoin d’un coup de main de la part de la Commune. L’idée, ce serait de stocker ces déchets et de les déposer à la Commune le lundi, afin que leurs services s’en chargent. Parce que pour le moment, c’est nous qui devons les embarquer dans nos voitures et devons aller dans un centre de tri…"