Six mois de prison pour le boulanger de Rebecq qui aime (trop) les miches
Le 22 janvier 2020, une jeune femme dépose plainte contre le boulanger qui l’emploie et qui se livre à de l’exhibitionnisme. Notamment.
Publié le 12-01-2023 à 06h52
:focal(545x371.5:555x361.5)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/ipmgroup/OWNMCTEORRAPDHCS3UP5KSI3JQ.jpg)
Ce boulanger a été cité à comparaître par l’auditorat du travail du Brabant wallon à l’audience correctionnelle nivelloise du 6 décembre dernier pour expliquer un comportement répétitif qui interpelle et qui a été dénoncé par cinq étudiantes âgées de 16 à 21 ans.
Selon ce qu’il avait raconté aux policiers de la zone Ouest Brabant wallon, l’ambiance de travail assez particulière dans laquelle baignait la boulangerie était à mettre "sur le compte de l’humour", ce que l’auditorat traduisit en "attitudes graveleuses".
Cinq exemples ? En réponse à une de ces jeunes vendeuses qui lui demandait comment obtenir une augmentation de salaire, il prit en mains ses attributs virils. Il conseilla à une deuxième de venir servir en maillot, il se masturba devant une troisième, il demanda à une quatrième de lui toucher le pénis et il appela une cinquième alors qu’il se trouvait dans sa douche.
Pour son avocat Jacques Conrard, son client n’a pas pris conscience de son comportement. Il parla de l’ambiance "amicale" dans laquelle fonctionne son commerce, mais il reconnut "une trop grande proximité avec le personnel".
Bref, la ligne rouge a été franchie et on se retrouvait à juste titre dans le champ pénal pour une prévention de harcèlement sexuel et de violence morale sexuelle au travail dans un contrat de subordination.
La plainte de janvier 2020 fut prise très au sérieux et elle entraîna des devoirs d’enquête avec le résultat qui vient d’être détaillé. Le prévenu était en aveux sur tout, à l’exception de la première dénonciation du même style qui date de juin 2017.
L’auditeur du travail requit une peine assortie d’un sursis probatoire, un suivi psychologique. Le tribunal y a fait droit: six mois de prison avec ce suivi. Avec, aussi, une amende ferme de 6 000 € et obligation de payer 1 000 € à une des plaignantes constituée partie civile.