Rebecq : une nouvelle grossière erreur dans la désignation des membres de la commission locale de développement rural
Huit membres de la CLDR ou candidats ont été associés, sans véritable raison, au mouvement Rebecq Vivant et à l’ASBL La fille de son père.
Publié le 29-12-2022 à 06h56
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La procédure n’ayant pas été respectée en novembre, le conseil communal de Rebecq a validé une nouvelle composition de la commission locale de développement rural (CLDR) le mardi 20 décembre dernier. Deux démissions ont été actées, ce qui a permis à tous les candidats d’être acceptés. Sauf que cette fois, c’est la note de synthèse qui a fait réagir. Avec le paragraphe suivant: "Si toutes les candidatures sont acceptées, il y aura au sein de la CLDR, une surreprésentation des groupes associatifs “Rebecq Vivant” et l’ASBL “La fille de son père”, les membres et potentiels futurs membres CLDR suivants étant membres de ces deux groupes". Trois noms de membres actuels ont été indiqués, puis cinq autres noms pour les futurs membres potentiels.
Léon Jadin (Écolo, opposition) a interpellé Dimitri Legasse, président du conseil et de la CLDR: "Cette note ressemble à la justification de vos propos dans la presse concernant le groupe Rebecq Vivant". Dans L’Avenir Brabant wallon, le socialiste avait en effet évoqué une surreprésentativité du groupe Rebecq Vivant, avec 4, 5, 6 voire 7 membres. "Les fonctionnaires qui ont rédigé le point se seraient sentis obligés de voler à votre secours pour rectifier l’erreur en faisant une sorte d’amalgame." Car les 6 ou 7 membres mentionnés ne sont pas tous issus de Rebecq Vivant. Une partie provient de l’ASBL La fille de son père, association totalement distincte.
« Il est étonnant qu’on comptabilise les deux ASBL ensemble »
Pour Léon Jadin, le critère de l’appartenance à une association est passé avant les autres critères de genre et de répartition géographique. "À deux personnes près, tous les membres ont plus de 40 ans. 30 des 46 membres sont de Rebecq. Et il y a 25 hommes pour 21 femmes. Or, les deux candidats écartés en novembre ont moins de 40 ans, sont des femmes et habitent dans d’autres villages." Violette Mahy (Écolo) a enchaîné : "Il est étonnant de constater qu’on comptabilise les deux ASBL ensemble, alors qu’elles sont bien distinctes. Les chiffres auraient été moins parlants pour justifier le vote du mois passé. Et comment savez-vous que les membres de la CLDR sont issus de l’association La fille de son père ? Lorsque les membres se sont inscrits à la CLDR, l’association n’existait pas encore". C’est donc la liste constituée pour obtenir les subsides qui aurait été utilisée. Violette Mahy a ajouté que la membre de la CLDR qui a démissionné, car inactive depuis trois ans, aurait déjà dû être considérée comme exclue vu son absence aux réunions, comme le prévoit le règlement. "Vous ne vouliez pas de ces deux candidates et vous vous êtes donc basé sur le critère associatif."
Dimitri Legasse s’explique
La défense de Dimitri Legasse ? Ce débat aurait pu avoir lieu au sein de la CLDR et non au conseil communal. Le vote était secret et donc non justifié, même s’il a avancé un début de justification dans nos colonnes. "Nous aurions pu nous justifier de manière secrète auprès du secrétaire de séance. Mais de toute façon, nous avons fait en sorte que cette erreur soit réparée vu que tous les candidats sont maintenant acceptés. Je trouve dommage de ne pas apprécier l’acte qui est posé." En novembre, la liste des candidats n’avait pas été approuvée par la CLDR. Ce qui a été fait en décembre.
"L’administration, sans que je la suscite, et le fonctionnaire de la Fondation rurale de Wallonie qui accompagne le projet ont mentionné le fait que j’avais rapporté dans la presse. C’est vrai qu’il est mentionné que 4 membres font partie d’une ASBL. Ce n’aurait pas dû être le cas. Il aurait fallu anonymiser. Une erreur a été commise. Par contre, que 4 candidats soient issus d’un même mouvement, c’est factuel." Sauf que l’une des 4 membres représentait le Pavé, comité de quartier de Quenast, lorsqu’elle a introduit sa demande. Léon Jadin a ensuite demandé que le descriptif du point soit corrigé. Ce qui a été fait, avant le vote à l’unanimité.