Rebecq : déménagement chahuté pour la cavalerie de la police fédérale
Des critiques sont formulées à propos du déménagement de la cavalerie de la police fédérale vers le Haras de Wisbecq, cette semaine.
Publié le 29-11-2022 à 06h41
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Il y a près d’un an, la police fédérale annonçait le prochain déménagement de sa cavalerie, d’Etterbeek vers Rebecq et le Haras de Wisbecq, racheté par la Régie des bâtiments de l’État. Dans la foulée, les premiers chevaux sont arrivés à Rebecq quelques semaines plus tard, en janvier dernier. Cette semaine, est prévu le "grand" déménagement mais certains policiers renâclent, et cela pour plusieurs raisons: mauvaise préparation de ce déménagement, absence de contrôles à l’entrée, absence d’un dossier "incendie", absence de sanitaires adéquats, indiquait un membre du syndicat policier SNPS la semaine passée dans les journaux du groupe Sudpresse.
De son côté, les responsables de la police fédérale ont envoyé un communiqué de presse ce lundi. Ils rappellent en substance que les bâtiments de la caserne De Witte De Haelen (Etterbeek) sont vétustes, énergivores et que leur situation en milieu urbain est peu pratique. Le Haras de Wisbecq, lui, est situé à côté de l’autoroute, à la campagne, dans un bâtiment pratiquement neutre sur le plan énergétique. Le communiqué rappelle également que l’achat du haras a coûté 11,7 millions d’euros, alors que des travaux de modernisation à Etterbeek étaient évalués à 20 millions.
Des données en fait déjà présentées en décembre 2021. Rien de neuf, donc. Concernant les points mis en avant par le syndicat ? Peu de réponses concrètes. "Les mesures d’accompagnement social pour tout le personnel dont le lieu de travail est transféré à Rebecq représentent une étape importante." Le bien-être des équidés et des employés doit être pris en compte. "En début de semaine dernière, une nouvelle visite au Haras de Wisbecq a eu lieu. Un certain nombre de préoccupations qui sont apparues ont déjà été traitées ou le seront à court terme. Il s’agit notamment de travaux d’électricité, de l’installation de cabines de douche en nombre suffisant pour les membres du personnel et d’autres éléments qui permettront au personnel de travailler dans de bonnes conditions de sécurité." Avant d’annoncer qu’ "une nouvelle ère commence pour la cavalerie, dans une infrastructure moderne".
Mathieu Michel répond aux critiques
De son côté, Mathieu Michel, secrétaire d’État en charge de la Régie des bâtiments, que nous avons contacté ce lundi, précise que l’action de son cabinet s’inscrit dans un rôle d’ "entrepreneur". "Concernant les aménagements à réaliser, on a reçu deux ordres. Le premier concernait la sécurité. Il y a eu la mise en place d’un local sécurisé pour stocker les armes, puis la sécurité périphérique: caméras, détecteurs de mouvements et autres. Comme c’est le cas dans ce domaine. La singularité, c’est que le site précédent se trouvait à Bruxelles, derrière un mur. Ici, on ne va pas faire la même chose, dans une zone rurale. La technologie joue un rôle important."
Une autre demande concerne les sanitaires. "Dans le haras, il y a cinq ou six petits appartements, avec des douches individuelles. Quand on a proposé ce site à la police fédérale, on pensait que ça convenait aux activités. Une demande pour des sanitaires collectifs a été formulée. Des travaux vont donc être réalisés pour répondre à cette demande", ajoute Mathieu Michel.
Le Brabançon wallon confirme une intervention concernant les installations électriques. "Pour les risques d’incendie, toutes les autorisations ont déjà été délivrées. Il faut juste vérifier si un rapport incendie complémentaire a été demandé, vu l’évolution de l’activité sur le site. Mais il ne faut pas oublier que l’équipe olympique d’équitation de l’Arabie Saoudite utilisait les installations auparavant, de manière assez intensive."
Le secrétaire d’État rappelle enfin que ce déménagement sera bénéfique pour les équidés, dont le confort sera bien supérieur dans les prairies de Rebecq, "d’autant plus que les pavés près des anciennes écuries (d’Etterbeek) ont provoqué des accidents…"