Rebecq: 10 millions réclamés, 1,2 million obtenu dans le cadre du projet Sportissimo
Rebecq, Ittre, Tubize et Braine-le-Château ne toucheront pas un euro pour le chantier de la piscine qui devait voir le jour à Rebecq.
Publié le 06-05-2021 à 07h05
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Les négociations ont abouti entre la pluricommunale Sportissimo, l’auteur de projet et l’entrepreneur, dont le chantier de construction de la piscine a mal tourné. Ce jeudi, le conseil d’administration devrait valider l’accord intervenu entre les différentes parties et ainsi mettre fin à ce dossier. Mardi soir, le conseil communal de Rebecq a déjà voté une convention, dévoilant ainsi quelques éléments de cet accord.
1. Sportissimo réclamait 10 millions et ne recevra que 1 281 000€. «C'était le montant le plus élevé qu'on pouvait réclamer, commente Dimitri Legasse, administrateur de la pluricommunale et chef de file du groupe Union, majoritaire à Rebecq. On a additionné les subsides perdus, 2,5 millions de la Région wallonne et 3,5 millions de la Province du Brabant wallon, l'utilisation interrompue du vélodrome, la piscine qui n'a pas ouvert, etc. Finalement, il est prévu que Sportissimo perçoive 1,2 million d'euros, de manière à payer tous les contrats qui ont été cassés, ainsi que les indemnités bancaires, même si certains prêts ont été révisés. Si on n'avait pas reçu ce montant d'1,2 million, il aurait fallu le demander aux Communes.»
2. En 2022, au plus tard, les quatre Communes (Rebecq, Ittre, Tubize et Braine-le-Château) ne débourseront plus un euro dans ce dossier. Mais combien ce projet a-t-il coûté? Une cotisation annuelle d'un euro par habitant a été payée pendant plus de douze ans. Ce qui représente 650 000€, au total. Il faut y ajouter un montant d'environ un million également pour le paiement de l'emprunt qui a été ouvert et (en partie) utilisé. Enfin, la Province du Brabant wallon, qui avait promis de participer à hauteur de 3,5 millions d'euros, a déboursé 1,8 million pour payer les ouvriers et différents corps de métier. De l'argent qu'elle ne récupérera pas et qui provient évidemment de la poche des Brabançons wallons. L'auteur de projet et l'entrepreneur, en faute, ne compenseront pas ces pertes financières.
3. La Commune de Rebecq a été touchée plus que les autres par ce chantier. Le vélodrome a été endommagé par le glissement de terrain de 2012. En guise de dédommagement, elle pourrait hériter des 3 hectares de terrain sur lesquels la piscine devait voir le jour. Mais rien n'est acté. «L'ASBL Sportissimo sera vraisemblablement dissoute. Si on ne fait rien, ce terrain sera donné à une autre ASBL sportive. Vu que cette parcelle se trouve sur le territoire de Rebecq, elle devrait être cédée pour un montant symbolique», estime Dimitri Legasse. Un investisseur serait intéressé par l'acquisition du vélodrome, inutilisé depuis son inauguration en 2000. Il pourrait en profiter pour acheter ces 3 hectares supplémentaires. Ce qui permettrait à la Commune de retrouver (une partie de) ses billes.