Route de Montagne: consultation populaire?
Pas véritablement enchanté par la tournure des événements, le groupe Objectif Citoyens formule une proposition dans le dossier de la construction d’une voirie de substitution à la drève Léon Jacques.
Publié le 23-05-2019 à 07h59
Le groupe a toutefois préféré attendre la fin de l’enquête publique pour intervenir. Ce qui est dorénavant chose faite. Leur souhait? Qu’une consultation populaire ait lieu pour connaître l’avis de la population. «Nous lançons un appel à la majorité qui l’avait d’ailleurs proposé durant la campagne pour tout projet d’ampleur initié par la commune. Dès lors que nous souhaitons une décision qui reflète l’avis d’une majorité de nos habitants, nous suggérons qu’une consultation populaire soit organisée.»
Deux questions seraient ainsi posées aux Rebecquois: faut-il une voirie de remplacement à la drève Léon Jacques, oui ou non; le tracé actuel adapté (si Sagrex décide d’opérer quelques aménagements vu les nombreuses critiques formulées) vous convient-il, oui ou non?
La population devrait être mise au courant du projet exact. «Il va sans dire que, préalablement à cette consultation, une information complète sur le tracé, idéalement adapté suite aux remarques et suggestions mentionnées lors de l'enquête publique ainsi que sur les impacts potentiels du projet de voirie alternative à la drève Léon Jacques, devra être donnée au citoyen», poursuit Objectif Citoyens.
Pour Sophie Keymolen, la cheffe de file, la première question n'a même jamais été posée. «Les Rebecquois n'ont même pas eu l'occasion de s'exprimer sur la nécessité de construire une alternative à la drève. Idéalement, cette consultation populaire aurait même dû être faite bien avant.» Sur la forme, le groupe regrette aussi un «manque de transparence. Car nous avons appris via les réseaux sociaux que tous les documents seront remis aux conseillers qui devront prendre position sur ce sujet lors du conseil communal du mois de juin. Or, à ce jour, nous n'avons rien reçu. Curieux respect du travail des conseillers et de leurs fonctions.»
Dimitri Legasse, le bourgmestre de Rebecq, réfute ces accusations d'un manque de transparence. «Le dossier complet sera remis avant le conseil communal, comme à chaque fois. Mais tout conseiller communal a également accès aux documents s'il en formule la demande. C'est le b.a.-ba. D'ailleurs, un conseiller Écolo l'a déjà compris alors qu'il n'est élu que depuis trois mois. Les autres peuvent faire pareil», rétorque le maïeur.