800 fois non à la «route de montagne»
Pour le comitéde quartier Le Pavé, l’alternative à la drève Léon Jacques met en danger les habitants du village de Quenast.
Publié le 08-05-2019 à 07h27
/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/ipmgroup/LFNWFSEKLRHIPPQZCVASGJKOCE.jpg)
Une pétition a récolté 800 signatures contre la «route de montagne». La voirie que Sagrex, l'entreprise d'extraction du porphyre, souhaite construire afin de remplacer la drève Léon Jacques, n'est pas vue d'un bon œil par Le Pavé. Ce comité de quartier de Quenast estime que ce projet n'est pas bon pour le village. «Le dossier est critiquable sur de très nombreux points. C'est un désastre urbanistique et environnemental, car la création de cette " route de montagne " va défigurer Quenast, en s'installant sur le dernier espace boisé du Sud du village. C'est un désastre sanitaire, vu la dégradation de la qualité de l'air qui dépasse déjà les normes de l'Organisation mondiale de la santé. C'est un désastre au niveau de la mobilité, car la mobilité douce n'a pas été prise en compte. Fort de ses 800 signatures récoltées, Le Pavé demande donc à Sagrex de revoir sa copie et de se remettre autour de la table avec l'ensemble des acteurs concernés.»
Un agenda caché?
L'association dénonce aussi ce qu'elle appelle de la «désinformation» et un «manque de transparence» dans ce dossier du remplacement de la drève, que Sagrex souhaite supprimer afin de pouvoir continuer à extraire le porphyre durant 90 ans encore.
«Certains sous-entendent, pour décrédibiliser l'opposition à la route, que prendre position contre ce projet c'est s'opposer au maintien de l'activité économique de la carrière. C'est faux! Même sans nouvelle voirie, Sagrex pourra poursuivre ses activités et maintenir ses emplois. Par ailleurs, Le Pavé soupçonne l'existence d'un agenda caché. Le remplacement de la drève n'est en fait qu'un prétexte pour créer le premier maillon de la " collectrice Brabant wallon Ouest ", une route de grande ampleur qui reliera l'E429 au Ro de Haut-Ittre. Et cela, sur le dos des Quenastois», ajoute Le Pavé.
Selon Sagrex, le site actuel ne dispose de réserves que pour les six prochaines années. Après, la société devra passer de l’autre côté de la drève Léon Jacques pour pouvoir poursuivre ses activités.
Pour le comité de quartier, il existe d’autres solutions que cette «route de montagne» qui passera par Quenast, si elle voit le jour.
«D'autres tracés sont possibles et avaient été ébauchés lors du scénario du plan de mobilité de la commune, en 2010. Ils sont réalisables mais n'ont malheureusement retenu l'attention ni de Sagrex, ni de la Région wallonne. Ils n'ont donc pas été analysés par le bureau d'étude qui a réalisé le dossier architectural », indique Philippe Michel, le vice-président de l'ASBL Comité de quartier Le Pavé.
L’enquête publique concernant ce dossier se clôture le 10 mai. Vu le mécontentement des Quenastois, de nombreux courriers ont très probablement été envoyés aux autorités communales de Rebecq.