Drève Léon Jacques: la nouvelle route passera par Quenast et non Rebecq
Sagrex (carrière de Quenast) présentait le projet d’alternative à la drève Léon Jacques lors d’une réunion publique, ce mardi.
Publié le 28-03-2019 à 06h53
Les réserves d'exploitation de la carrière de Quenast sont estimées à six années, sur le site actuel. Or, de l'autre côté de la drève Léon Jacques, se trouve une réserve qui appartient également à Sagrex et qui pourrait allonger la durée de l'exploitation… de 90 ans. C'est ce qui motive l'entreprise à supprimer la voirie qui se trouve sur sa propriété, mais d'abord à en construire une autre, pour proposer une alternative aux 8 000 automobilistes qui empruntent chaque jour la pénétrante qui relie la N6 aux villages de Quenast et Rebecq. «Nous avons déjà introduit une demande de permis pour déplacer la drève. Cela n'a pas de sens de supprimer la voirie sans en construire une autre. Cette réunion publique, ce n'est pas une obligation, mais nous voulons être totalement transparents», a lancé Grégory Claustriaux, le responsable de la carrière de Quenast, avant le rendez-vous de ce mardi soir, qui a rassemblé 200 personnes au centre culturel.
Le projet? Ce sont deux kilomètres qui longent la carrière, en passant par le Nord et en reliant donc la N6 à Quenast (approximativement la ligne rouge sur la photo). «L'avantage, c'est que la voirie se trouvera sur des terrains qui nous appartiennent. Il n'y aura donc pas d'expropriation. Des murs antibruit, de la végétation et un revêtement pour la route qui soit très performant font partie du dossier. Il peut y avoir des nuisances sonores liées à cette route, c'est la raison pour laquelle nous prévoyons ces aménagements. En amont de Quenast, nous comptons construire une zone d'immersion temporaire (ZIT) qui pourrait retenir les eaux et éviter les inondations que l'on a connues près de la Grand-Place. En outre, la route passera par le Nord, elle sera moins longue qu'une route passant par le Sud, ce qui réduit les coûts aussi», ajoute Grégory Claustriaux.
Un rond-point et des ponts sont également prévus, sur le parcours de la future route, qui deviendra à terme propriété de la Commune ou de la Région.
Coût total estimé: entre 5 et 6 millions d'euros. «Entre 40 et 50% du budget seront pris en charge par Sagrex et le reste proviendra de subsides régionaux, puisque nous serons connectés à la N6 (voirie régionale) et qu'il y aura une ZIT. Après l'obtention, ou non, du permis, il faudrait trois ans pour réaliser les travaux. Et lorsque la voirie sera mise en service, nous supprimerons la drève Léon Jacques, pas avant.»
Pour que la population puisse poser ses questions, des représentants de la société Sagrex seront présents à l’administration communale tous les samedis, en matinée, durant l’enquête publique.