Ramillies : un plan anti-inondations à 200 000 euros
149 habitations avaient été touchées en 2021. Une importante étude a été réalisée. Des actions sont mises en place.
Publié le 06-03-2023 à 22h03 - Mis à jour le 06-03-2023 à 22h04
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Si le Brabant wallon a été particulièrement touché à plusieurs reprises par les inondations, peu savent que la commune de Ramillies a été également particulièrement touchée. 149 maisons ont en effet été sinistrées lors des inondations de juin et juillet 2021, et la majorité d’entre elles ont été impactées aux deux dates. Du côté des autorités communales, on ne reste pas les bras croisés et un ambitieux plan de lutte contre les inondations a été programmé. Pour ce faire, appel a été fait à un expert externe, Adscian, qui a réalisé en 2022 un travail colossal.
"Nous sommes partis de différents constats, indique Jean-Jacques Mathy, bourgmestre. D’abord, les inondations de 2021 avec dans la foulée un questionnaire pour recueillir des informations auprès de la population. Nous avons aussi retenu les recommandations de la cellule Giser. On a rapidement compris la nécessité d’une démarche accompagnée, de la transversalité de l’approche et de la multiplicité des acteurs."
En 2016, 57 habitations et 37 rues avaient été touchées. En 2021, le chiffre grimpait à 149. Laurent Noël, directeur général: "L’expert a pris en compte tous les événements entre 2016 et 2022 pour réaliser son travail avec une démarche de caractérisation de la vulnérabilité du risque d’inondation à Ramillies et le souhait d’aller vers un plan de lutte contre les inondations avec l’identification de mesures générales et locales".
11 rues hautement sensibles
Quatre types d’inondations sont relevés: le débordement de cours d’eau (76 habitations), le ruissellement des eaux de pluies (76 habitations), le refoulement des égouts ou collecteurs (53 habitations) et la remontée de nappe (9 habitations). Les principaux cours d’eaux affectés sont la Grande Gette et la Petite Gette et le ruisseau Saint-Jean. 24 habitations sont concernées par d’autres cours d’eau. Autre constat: 31% des cas concernaient une hauteur inférieure à 20 cm, 35% à 60 cm et 11 habitations ont été inondées par 1,2 à 1,6 m d’eau. 26% ont été déclarées sinistrées.
11 rues ont été identifiées comme hautement sensibles: la rue des Communes, la rue de la Montagne, la rue du Ruisseau Saint-Jean, la rue du Petit Warichet, la rue Albert Goosens, l’impasse du Piroy, la rue de l’Ourchet, la rue Joseph Guillaume, la rue des Fripiers, la rue du Chenois et la rue Antoine Glume. On note également le domaine du Gestiaux et la rue Grand Warichet.
"Maintenir le plus longtemps possible l’eau là où elle tombe"
Daniel Burnotte (Écolo), échevin: "On note d’une part que la zone de Grand-Rosière, Gérompont… est touchée en raison de la traversée de la Grande Gette, et d’autre part que plus de la moitié des sinistrés sont victimes de points d’eau qui… démarrent de Ramillies. La solution ? Il faut veiller à maintenir le plus longtemps possible l’eau là où elle tombe. On constate tous que le changement climatique nous impacte, la sécheresse est de plus en plus visible et notre agriculture menacée. En retenant l’eau plus longtemps, cela lui permettra de mieux pénétrer le sol".
Des mesures locales prioritaires sont programmées. Elles concernent la rue du Chenois, la rue Albert Goosens, la rue Saint-Nicolas, la rue des Communes, la rue de l’Ermitage, la rue du Petit Warichet, la rue de la Montagne (où 62 maisons ont été touchées), la rue du Piroy, l’impasse du Piroy et le bois des Cuves, mais aussi Bomal, Autre-Église, Huppaye.
Le bourgmestre conclut: "La solution zéro risque n’existe pas. Un travail de plusieurs années impliquant plusieurs acteurs doit être mené. Chacun peut apporter sa contribution dans la lutte contre les inondations."