Déjà quatre recours contre les éoliennes
De 2008 à ce jour,le projet a évolué, passant de 17 à 9 mâts. Les recours (quatre à ce jour) se succèdent. Petite rétrospective.
Publié le 19-07-2017 à 06h00
/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/ipmgroup/R7HGBSNM4RHORK6G6DHVO3UJL4.jpg)
Courant de l’année 2008, la filiale belge de la société hollandaise Eneco, jette son dévolu sur l’une des cinq dernières grandes plaines de Wallonie, la plaine de Boneffe (Orp-Jauche, Ramillies, Éghezée), avec le projet d’y installer un parc éolien. À l’époque, on parlait de 17 éoliennes: le plus grand parc éolien terrestre de Belgique! C’était sans compter sur la résistance d’un collectif de riverains attachés à la préservation de cette plaine vierge, Plaine de vie, et de l’association Natagora.
En septembre 2010, Eneco calme le jeu en introduisant un permis pour l’installation de 12 éoliennes. Plaine de Vie et Natagora introduisent le premier recours au Conseil d’État qui, en mai 2012, estimant que sur la forme, de nombreuses approximations et erreurs persistent, annule la décision. Juillet 2012, le ministre régional de l’Aménagement du territoire de l’époque, Philippe Henry (Écolo) délivre à nouveau un permis. Mais les opposants introduisent un 2e recours, et en juin 2015, le Conseil d’État annule ledit permis.
En novembre 2015, le nouveau ministre régional de l’Aménagement du territoire, Carlo Di Antonio (cdH), prend sa plume pour accorder un permis, cette fois pour 9 éoliennes.
En janvier 2016, la Commune de Ramillies saisit le Conseil d’État et introduit une requête en annulation du permis. Elle sera suivie quelques jours plus tard par le comité Plaine de vie et Natagora qui, de leur côté, introduisent leur 3e recours.
Le ministre retire son permis pour en délivrer un nouveau
Tous demandent alors, en urgence, une suspension de l’exécution du permis qui est actée fin septembre 2016 par le Conseil d’État qui ordonne donc à Eneco de stopper les travaux.
Coup de théâtre le 21 mars 2017, le ministre Di Antonio, pressentant la décision négative du Conseil d’État, retire le permis qu’il a octroyé 2 ans plus tôt. Dans la foulée toutefois, il accorde à Eneco un nouveau permis pour la construction de 9 éoliennes.
Plaine de Vie et Natagora introduisent dès lors un 4e recours en annulation du permis, recours qu’ils assortissent d’emblée d’une demande de suspension des travaux.
En effet, Eneco a repris les travaux dans la plaine et ce, en violation des conditions du permis octroyé. À l’heure actuelle, le Conseil d’État n’a pas encore statué sur les deux demandes de suspension et d’annulation du permis.