« Cette décision est un véritable soulagement »
C’est la joie du côté de l’association Plaine de Vie, qui lutte contre le projet éolien sur la plaine de Bonneffe.
Publié le 29-09-2016 à 06h00
Pour Fabienne Nicolas, qui s'investit dans le recours, mais qui est aussi une riveraine proche, le soulagement est réel. «Oui, je suis soulagée de la décision du Conseil d'État car si les travaux avaient été plus loin, les dommages auraient été irréversibles. C'est d'ailleurs la raison de la suspension. Eneco, lui, il se dit que si c'est construit, personne ne fera démonter les éoliennes. Voir ce mercredi qu'Eneco a remballé ses affaires est un soulagement.»
Visiblement, les conditions imposées par le ministre Di Antonio lors de l'accord du permis fin 2015 n'auraient pas été respectées. «J'ai cru comprendre qu'Eneco n'aurait pas fait le dépôt de garantie de 100 000 euros par éolienne. À partir du moment où ils ne respectent déjà pas les conditions…»
Le fond du dossier ne devrait pas être traité avant la fin de l'année. «Je reste persuadée que si le Conseil d'État a ordonné la suspension, c'est qu'ils estiment que les éléments du dossier sont bons et que les plaignants ont raison. En tout cas, on y croit! À 7 heures du matin, quand l'avocat a sonné, il y avait beaucoup de vent dans la plaine, mais la journée commençait bien!»
Fabienne Nicolas de rappeler la chance qu'elle a d'habiter à cet endroit. «On s'est installé là pour avoir une vue sublime à 360 degrés, pas pour qu'elle soit entravée! 11 km sans rien, cela se préserve. Côté ornithologique, il y a un aspect à mettre en évidence. Moi, où j'habite, je n'ose pas imaginer avoir neuf éoliennes. On a imaginé déménager mais aucun notaire de la région ou aucune agence immobilière ne veut s'engager. On aura des recours immédiatement!»
Quelques mois de répit sont donc octroyés aux riverains, communes et associations qui veulent voir la plaine de Boneffe préservée.