Au Salon de l’agriculture de Paris, Soil Capital (Perwez) cherche de nouveaux agriculteurs clients
Soil Capital, qui accompagne les agriculteurs dans des pratiques davantage régénératrices des sols, est à Paris pour le Salon international de l’agriculture. Cette entreprise basée à Perwez vise 5 000 agriculteurs d’ici 2025. Paris est l’occasion rêvée de convaincre de nouveaux clients.
Publié le 28-02-2023 à 06h47
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D’ordinaire, le Salon international de l’agriculture, à Paris, a l’image d’un moment convivial où le monde rural et les produits du terroir français sont mis à l’honneur. Un pavillon entier du parc des expositions de la Porte de Versailles, le numéro quatre plus précisément, est consacré aux métiers de l’agriculture, aux énergies et à agritech. Soil Capital trouve donc logiquement sa place sur le grand stand de "La Ferme digitale" – une association qui met la technologie au service de l’agriculture – où 60 exposants sont répartis sur 800 m². "C’est important pour notre visibilité. Le salon est l’occasion de rencontrer d’autres entreprises et de nouer des partenariats. Il y a un côté instructif qui nous permet de muscler notre savoir-faire", indique Thibaut Millet, directeur commercial de Soil Capital. L’entreprise basée à Perwez participe jusqu’à la fin du salon, le 5 mars, à trois conférences.
Vers une agriculture moins émettrice de CO2
Créée en 2003, l’entreprise Soil Capital qui est implantée en Belgique, en France et au Royaume-Uni, permet accompagne les agriculteurs et les entreprises de l’industrie agroalimentaire dans la diminution de leurs émissions carbone. Depuis 2001, un protocole – le Green House Gas Protocol – établit trois niveaux d’émission des gaz à effet de serre dont le scope 3 qui correspond aux émissions indirectes, telles que l’extraction de matériaux achetés par l’entreprise. "Nous allons voir à la fois des agriculteurs mais aussi ceux qui travaillent avec les entreprises agroalimentaires. Nous essayons de les convaincre de changer leur pratique", souligne Thibaut Millet.
Soil Capital, grâce à un modèle de calcul réalisé par un collège d’agronomes, fournit un certificat basé sur le "cool farm tool", c’est-à-dire un outil d’évaluation en termes de gaz à effet de serre, d’utilisation de l’eau et de biodiversité. Ainsi, l’agriculteur obtient le fameux certificat qui établit, par rapport à un premier diagnostic, la quantité de CO2 qui n’a pas été émise ou stockée grâce aux changements de ses techniques. La société wallonne revend chaque tonne de CO2 évitée à des acheteurs tels qu’AB InBev, Royal Canin ou L’Oréal Paris et rémunère ainsi les agriculteurs.
"Il y a trois gros leviers pour que les agriculteurs diminuent leurs émissions de carbone. Il faut utiliser moins de produits phytosanitaires et des engrais, augmenter le couvert des sols et moins retourner la terre", ajoute Thibaut Millet.
S’étendre à l’international
L’entreprise qui vient de lever 5 millions d’euros souhaite se consolider dans les pays où elle est présente mais aussi s’attaquer à de nouveaux marchés, en Amérique du sud notamment.
"Aujourd’hui, nous travaillons avec 1 000 agriculteurs pour une surface totale de 185 000 hectares mais nous visons, d’ici 2025, 5 000 agriculteurs pour un million d’hectares", conclut le directeur commercial de Soil Capital.