Perwez : un an de prison pour deux scènes de coups et une troisième à caractère sexuel
Un homme et une femme vivent en couple depuis 2004. En 2021, c’est la séparation devenue inévitable et provoquée par l’alcool. L’homme écope d’un an avec sursis.
Publié le 12-01-2023 à 20h49 - Mis à jour le 12-01-2023 à 20h50
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Annie (prénom d’emprunt) a résumé la situation en ces quelques mots: "Il y a deux hommes à la maison, un sans alcool, un avec alcool".
Cet homme qui s’est dédoublé, c’est Luc (emprunt) J., un Perwézien de 45 ans, qui a exprimé des regrets et pleuré à plusieurs reprises lors de l’audience correctionnelle nivelloise du 23 novembre. Il était poursuivi pour deux scènes de coups et une troisième à caractère sexuel.
Le 20 mai 2020, la mère d’Annie appela la police qui, outre des meubles renversés, constata des traces de coups au visage de la femme qui avait aussi subi des insultes en présence des quatre enfants mineurs du couple. "J’avais bu une dizaine de bières. Le trou noir", dira Luc J.
Même constat policier le 18 juin 2020. Les meubles avaient à nouveau souffert de même que la porte du frigo et, bien entendu, Annie dont le certificat médical fait état d’hématomes sur tout le corps. "Il est violent et dégradant quand il boit", expliqua-t-elle.
L’homme fit fort dans le dégradant le 6 juin 2021. Il était revenu à son ancien domicile sans raison. Il ne trouva rien de mieux que de se masturber face à la femme aux pieds de laquelle il jeta quelques billets car il la considérait comme une prostituée.
« Une situation dramatique »
Annie se constitua partie civile. Son avocat parla de violences physiques et psychologiques inacceptables subies par une femme qui redoute de voir l’homme bénéficier de l’hébergement égalitaire des enfants.
Le ministère public regretta que le prévenu n’ait pas encore accompli de démarche pour rencontrer un psychologue. Il requit quinze mois de prison avec sursis probatoire, suivre une formation à la gestion de l’agressivité et tenter d’éradiquer l’addiction à l’alcool.
L’avocat de Luc J. reconnut que la femme avait vécu "une situation dramatique" pendant plusieurs années. Son client a conscience de lui avoir fait vivre un enfer. Il suggéra la suspension probatoire ou une peine de probation autonome.
En vain. Le prévenu écope d’un an avec sursis qui doit être mis à profit pour diminuer de manière drastique la consommation d’alcool. Il doit s’abstenir de tout contact avec la victime.