Perwez: «Cette foire aux producteurs, j’en rêvais»
Le GAL Culturalité en Hesbaye brabançonne organisait ce lundi à Perwez un speed dating qui a permis aux producteurs et restaurateurs locaux de se rencontrer.
- Publié le 21-06-2022 à 06h46
:focal(544.5x370:554.5x360)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/ipmgroup/LI33XJUU4FELFMVGVAG4JV4ZIY.jpg)
Ce speed dating des producteurs locaux, c’était une opportunité en or. Tant pour les restaurateurs que pour les maraîchers, exploitants agricoles ou brasseurs.
Olivier Wilbers, maître cuisiner et gérant de La Villa du Hautsart à Mélin, a d’ailleurs pris le temps de s’arrêter à chaque stand: "Nous avons des chambres d’hôtes et on voudrait en faire des “locavors”. Nous avons notre propre ruche pour le miel, la charcuterie vient de Piétrain, le fromage de Lathuy. Je viens de discuter avec la gérante de la ferme Mandelaire de Perwez, nous aurons bientôt leurs yogourts. Nous aurons aussi les jus de la Chise. Quand les gens viendront chez nous, ils pourront profiter des produits “locavor”." Et cela vaut aussi pour son restaurant: "Nous avons goûté des vins de fruit, que nous pourrons combiner avec les desserts, les entrées de foie gras et les fromages. On est à la recherche constante, afin de proposer des vins et autres produits belges sur notre carte".
«C’est plus sympa de travailler avec des gens qui sont près de chez nous»
Le rendez-vous organisé par le GAL Culturalité ce lundi a donc facilité la tâched’Olivier Wilbers: "On a généralement très peu de temps pour mener ces recherches. Là, des producteurs sont réunis en un même endroit. Je rêvais de ça depuis longtemps. On avait déjà quelques contacts. Mais là, rencontrer autant de producteurs installés près de chez nous…"
D’autant plus que les clients du maître cuisiner veulent consommer local: "La demande est grande. Et pour nous, c’est plus sympa de travailler avec des gens qui sont près de chez nous, avec des produits dont on connaît donc l’origine" .
Ce speed dating se tenait à la ferme de Bart Cremers. Le Perwézien avait en effet accepté d’accueillir cette foire dans l’une de ses granges. Et il a même occupé un stand: "Mon exploitation est composée d’un élevage de blondes d’Aquitaine (vaches) et de coucous de Malines (poulets). Nous avons 14000 volailles, sur un parcours en plein air. Dès 30 jours, elles peuvent gambader dehors, à leur guise. Le but est d’avoir une croissance lente, sur 85 jours. Enfin, un peu moins pour les mâles, sinon ils sont trop gros. Mais les femelles, entre 84 et 85 jours, pour atteindre 2,3 à 2,4 kg" .
«La filière locale a de plus en plus d’importance»
Bart Cremers était personnellement intéressé par ce speed dating: "C’est pour ça que j’ai accepté l’invitation et l’organisation du GAL. Pour trouver des contacts et des partenaires, pour créer quelque chose de constructif, avec des gens intéressés par notre production" .
Tous ces producteurs et restaurateurs éprouvent des difficultés à se rencontrer, vu leurs agendas bien remplis et leurs journées très longues. "Nous, on faisait de l’élevage et tout partait à l’abattoir, puis était dispatché dans des magasins , poursuit Bart Cremers. Mais la filière locale a de plus en plus d’importance, il faut absolument s’organiser et aller dans ce sens. Afin de donner aux consommateurs la chance d’avoir quelque chose de qualité. On a parfois eu tendance à l’oublier, mais bien manger, c’est très important!"