Perwez et Ittre s’engagent à défendre le wallon
Perwez et Ittre sont les deux communes à s’être engagées dans le projet d’inclure le wallon dans la culture locale.
Publié le 16-06-2022 à 06h00
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Pas question d’oublier le wallon! L’échevine Julie Dams s’est rendue ce mardi au cabinet de la ministre de la Culture de la Fédération Wallonie-Bruxelles, Bénédicte Linard afin de s’engager à préserver les langues régionales, en l’occurrence le wallon. "Nous voulions formaliser la volonté de la commune de Perwez de poursuivre ses actions en faveur du wallon, à tous les niveaux: culturel, scolaire et social."
Il faut dire que dans cette partie du Brabant wallon, il n’est pas rare d’entendre les gens discuter en utilisant des expressions en wallon. "Personnellement, j’ai grandi à Rixensart où c’était nettement moins le cas. Quand je me promène le samedi matin au marché de Perwez, c’est savoureux d’entendre les gens utiliser encore le wallon entre eux."
C’est ce qui a convaincu l’échevine. "Nous n’avons d’ailleurs pas attendu la convention et l’obtention du label "Ma commune dit oui aux langues régionales" régionales, car nous avons déjà à Perwez une troupe de théâtre qui monte une pièce chaque année en wallon. Et la première partie est assurée par des enfants et adolescents. Le conseil communal des enfants a déjà organisé des tables rondes avec des personnes âgées, afin de transmettre la langue et expliquer les expressions qu’ils entendent fréquemment. Et beaucoup d’associations sont déjà actives dans ce domaine, la messe du 27 septembre est d’ailleurs, chaque année, donnée en wallon."
Vingt-huit communes de la Région wallonne possédaient déjà ce label, dont Beauvechain et Ramillies. Cette fois, quatorze sont venues s’y rajouter parmi lesquelles Perwez et Ittre, pour le Brabant wallon. Pour l’échevine Julie Dams, un message passera auprès des écoles, mais pas question de les forcer. "Je n’aime pas obliger les enseignants à suivre un projet. Mais je sais déjà qu’en 6eprimaire, un instituteur organise des mini-cours en wallon. L’idée est de les poursuivre et d’inviter les grands-parents en classe, pour que le savoir se transmette. J’ai 35 ans et j’ai l’impression de faire partie de la dernière génération à avoir des grands-parents qui parlaient wallon à la maison."
Une manière de garder un patrimoine culturel et de créer du lien intergénérationnel. "Nous avons coché l’action 'soutien aux ateliers et tables de conversation', mais les enseignants peuvent organiser un concours de chansons ou de récitations. Peu importe, tant qu’on parle wallon et qu’on fasse vivre ce patrimoine local."