Perwez: La Grange Sauvage, un nouveau centre de soins pour les animaux sauvages
Après Bousval et Ottignies-Louvain-la-Neuve, c’est Perwez qui s’apprête à accueillir un centre de soins pour les animaux sauvages blessés ou malades.
Publié le 06-03-2021 à 07h03
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Une grange bicentenaire située dans l'entité de Thorembais-Saint-Trond est en pleine réhabilitation, pour en faire un Creaves, un centre de revalidation pour les espèces animales vivant à l'état sauvage. «C'est un bâtiment qui appartient à ma famille depuis que je suis tout petit. Le lieu a servi pour nos chevaux pendant plus de 40 ans. J'ai perdu ma dernière jument l'année dernière, donc le bâtiment n'avait plus de vocation. Comme on est animé par la passion des animaux, qu'on est déjà dans les soins touchant la faune sauvage depuis quelques années, on s'est dit, avec une poignée d'amis bénévoles, qu'on pourrait réaffecter le lieu en Creaves, raconte Xavier Luppens, co-président de l'ASBL Plumes d'Eaux, qui vient en aide aux animaux et à la protection de leur environnement, et qui «pousse» le projet de ce centre Creaves appelé La Grange Sauvage.
L’idée n’est pas d’accueillir des animaux domestiques, mais bien d’aider les animaux qui vivent à l’état sauvage et qui se retrouvent dans une situation périlleuse, de les remettre sur pattes, et de les relâcher dans leur milieu naturel. On veut leur donner un maximum de chances et donc minimiser les risques liés à leur retour à la vie sauvage.»
Le bâtiment, qui comprendra une zone test des oiseaux aquatiques, une zone de quarantaine, un espace consacré uniquement aux hérissons, une salle de soins ou encore deux locaux de revalidation, devrait être opérationnel pour le mois d’avril.
Appel lancé aux candidats bénévoles
Xavier Luppens compte d'ailleurs sur l'aide de bénévoles, tant pour la réhabilitation de la grange, que pour soigner les animaux une fois que tout sera prêt: «Le centre va fonctionner par tranches de demi-journées. Il faudra au minimum quatre personnes par jour, deux le matin, deux l'après-midi. On est amené à avoir des animaux toute l'année. On a déjà un noyau de dix bénévoles, mais on devra compter sur une soixantaine de volontaires en pleine saison.»
Pour être bénévole, il ne faut pas avoir suivi un cursus vétérinaire ou autre: «À partir du moment où il y a de la bonne volonté, c'est bon. Ce n'est pas pour autant que les bénévoles seront "lâchés" avec les animaux. Il y aura d'abord trois jours d'essai, avec des soigneurs compétents, qui vont juger si le candidat bénévole est apte à devenir soigneur.»
Xavier Luppens tient également à souligner l'importance des dons, en aliments ou en matériel divers «nécessaires au bon fonctionnement du centre et au bien-être des animaux».

Quinze centres Creaves existent en Wallonie, dont deux en Brabant wallon: Birds Bay, à Louvain-la-Neuve, et L'Arche, à Bousval. À L'Arche, on est pour l'instant dans une période creuse: «C'est assez calme, mais d'ici un bon mois, les renardeaux vont arriver. Les femelles vont mettre bas, et fin avril, ça devrait commencer vraiment, avec de dix à quinze entrées par jour. Pareil pour les petits oiseaux, c'est encore un peu tôt, on n'en a quasiment pas», explique Bernard Daune, président de l'ASBL. À L'Arche, ce sont surtout de gros animaux qui sont pris en charge: «Nous accueillons des chevreuils, des renards… Nous sommes équipés pour cela. Nous avons des bénévoles en suffisance et travaillons aussi avec des stagiaires animaliers. Tout roule…»
Comme Zombie, quatre animaux sur cinq qui bénéficient de soins au Creaves de L'Arche sont des «gueules cassées, des accidentés de la route, principalement des hérissons.» Une bonne raison de lever le pied et de redoubler de vigilance sur les routes.