Bénédicte Linard: "Les cirques peuvent solliciter des aides"
Des aides existent aussi pour les cirques selon la ministre Linard qui répond à leur cri d’alarme relayé par André Antoine.
Publié le 03-02-2021 à 06h43
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Dans notre édition de mardi dernier, nous avons relayé les inquiétudes des responsables du cirque Stromboli, «immobilisé» par la crise sanitaire à Perwez.
Le député André Antoine (cdH) s’est emparé de leurs inquiétudes et de celles des autres responsables de cirque pour interpeller la ministre Linard.
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«Pour subvenir aux 20 personnes qui cohabitent avec sa famille, Alexandre Bouglione a décidé de vendre sa propre maison. À Gembloux, le cirque Zavatelli avec ses 25 artistes et ses 50 animaux vivent le même enfer. Les responsables ont même dû vendre trois de leurs camions. Même situation pour le cirque Stromboli qui consomme ses dernières réserves financières, rappelle le député en commission culture de la Fédération Wallonie-Bruxelles. Pour tous ces cirques, point d'aide ni de la Région wallonne ni de la FWB. Et pourtant, il y a extrême urgence.»
Et les cirques «wallons» vivent très mal la comparaison avec leurs confrères flamands qui bénéficient depuis le décret du 21 novembre 2008 d'un cadre légal, réglementaire d'agrément et de subventionnement. « Ainsi, près de 2,5 millions d'euros sont réservés chaque année aux cirques traditionnels. Situation d'autant plus inacceptable que certaines écoles secondaires dispensent des cours en lien avec l'art du cirque et que notre FWB finance à Bruxelles une école supérieure des Arts du cirque.»
Bénédicte Linard, ministre de la Culture, a bien entendu ce cri d'alarme «comme celui de tous ceux qui ne peuvent reprendre leurs activités à court terme».
Selon elle, Alexandre Bouglione a entrepris les démarches pour être reconnu par le décret des arts de la scène: «Des démarches qui ont abouti et qui lui permettent de solliciter les aides financières classiques».
Par ailleurs, dans sa réponse, la ministre rappelle aussi qu'« une décision du gouvernement du 17 décembre prévoit l'inclusion de tous les acteurs de la culture, même les non subventionnés, dans les plans d'aides. En FWB, on a fait le choix de les inclure et ils ont accès aux dispositifs d'aide.»
Par ailleurs, elle regrette que les représentants du milieu du cirque n'aient pas répondu à l'appel pour composer la commission d'avis des arts vivants «mais je m'engage pour être leur relais auprès des mandataires locaux».
Des mesures dont les responsables de cirques n'ont pas connaissance, selon André Antoine: «Vous n'avez pas de réponse sonnante et trébuchante pour l'urgence de leur situation», regrette le député.
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