Interdire certaines rues de la dalle de Louvain-la-Neuve à certaines heures aux vélos ?
La cohabitation entre vélos et piétons n’est pas toujours facile sur la dalle. La Ville va sensibiliser à la question, mais pourrait sévir si ça ne marche pas.
/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/ipmgroup/FH4PBL5SMZGRZDU5IOTMP5NIOY.jpg)
- Publié le 15-09-2023 à 15h42
- Mis à jour le 15-09-2023 à 15h43
:focal(544.5x371.5:554.5x361.5)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/ipmgroup/77I3A3K3K5DW3ATSAIK3P4FLUE.jpg)
À l’occasion de la Semaine de la mobilité qui débute, l’échevin d’Ottignies-Louvain-la-Neuve en charge de cette matière, Hadelin de Beer (Écolo), a fait le point de la situation dans la commune, en partant des piétons pour arriver aux automobilistes.
1. Les piétons
Dans les villages, il y a parfois une demande pour aménager des trottoirs. À Ottignies-Centre, des habitants demandent la création d’un piétonnier tandis que c’est encore le tout à la voiture qui y prédomine. Enfin, sur la dalle piétonne de Louvain-la-Neuve, il y a un stress au niveau de la cohabitation entre les piétons et les cyclistes. C’est davantage un sentiment d’insécurité car on ne constate pas d’accident. On va donc sensibiliser les usagers à la question, voir si des alternatives à la rue Charlemagne et à la Grand-Rue sont possibles pour les deux roues et rappeler qu’ils doivent rouler au pas, comme c’est prévu par le Code de la route. Si ça ne marche pas, on pourrait interdire aux vélos certaines rues, à certains moments de la journée."
2. Les cyclistes
"Là, nous sommes très forts, nous avons une vision globale et un programme d’investissement. Évidemment, cela prend du temps et il faut faire avec les contraintes, notamment budgétaire. Il y a une demande pour aménager un tronçon cyclable entre Court-Saint-Étienne et Wavre. À un moment du parcours, l’idéal serait qu’il passe sous les voies de chemin de fer. Mais ce tunnel, c’est 8 millions €. C’est quasiment le budget pour le projet de cyclostrade entre Overijse et Louvain-la-Neuve (NDLR : 11,5 millions et dont le chantier d’un tronçon, entre Wavre et Louvain-la-Neuve, devrait débuter cette année) . Il faudra donc trouver une alternative.
Un des enjeux, c’est aussi la demande de parkings sécurisés. Car un vélo électrique, ça ne coûte pas rien. La Ville a donc décidé de déployer des arceaux et des abris vélos pour un total de 735 places. L’UCLouvain, outre ses 800 arceaux existants, compte en installer 1 000 autres ces prochaines années. Et on négocie avec des entreprises, dont le Douaire, pour en fixer d’autres encore.
Des pistes cyclables vont être aménagées avenue du Jardin botanique, au chemin n°16 et au sentier Villa.
Des aménagements seront aussi réalisés dans le cadre de la réfection de la Grand’Rue et du chemin de Lasne.
Enfin, la société Blue-Bike nous a contactés pour mettre en route des vélos en libre-service. Nous sommes en discussion pour voir si des vélos cargos pourraient intégrer la flotte."
3. Les navetteurs
"En novembre, il devrait y avoir 4 voies vers Louvain-la-Neuve, ce qui devrait entraîner de grosses améliorations de ponctualité. Mais les travaux au niveau de la gare d’Ottignies engendrent de grosses dégradations de la qualité de vie pour les riverains, notamment de l’avenue Demolder. Après novembre, ça devrait toutefois aller mieux. En ce qui concerne la gare elle-même (NDLR : pour la démolition de l’existante et la construction d’une gare passerelle) , le permis n’a pas encore été accordé.
Pour les bus, globalement la commune est bien desservie. Il y a l’enjeu du réaménagement de la gare des bus de Louvain-la-Neuve. Le seul scénario sur lequel on travaille, c’est son agrandissement (NDLR : une des pistes était aussi de la déménager) . Quant au TEC à la demande, il faisait taxi, ce qui n’est pas l’objectif d’un transport collectif. On a donc changé la formule en juillet dernier, mais son utilisation n’est pas encore optimale. On va donc en faire la promotion.
On souhaite aussi faire évoluer le Proxibus 206 vers du transport scolaire."
4. Les automobilistes
"Certaines voiries sont saturées, ce qui a un impact sur les voiries secondaires, certains cherchant une parade. Selon moi, il n’y a qu’une seule solution : que les gens prennent moins la voiture au profit des autres modes de mobilité ou alors des voitures partagées. Le 7 septembre, le collège a attribué un marché à Cambio pour en déployer 15, en 3 ans, dans les villages. La Ville prend en charge le différentiel de rentabilité.
En 2024, nous aurons un cadastre de l’état des voiries, ce qui permettra de prioriser les travaux de réfection. Cette priorisation sera rendue publique.
En ce qui concerne la vitesse, nous continuons à réaliser les zones 30 décidées, notamment avenue Georges Lemaître. Et nous négocions avec la Région pour pouvoir installer des radars tronçons. La ministre régionale de la Sécurité routière (NDLR : Valérie De Bue, MR) , n’y est pas favorable, préférant installer des radars aux zones accidentogènes. Mais chez nous, c’est déjà fait, d’où notre proposition d’être une commune pilote en matière de politique d’apaisement routier.
En ce qui concerne les boulevards Baudouin Ier et de Lauzelle, notre bras de fer avec la Région continue car on veut qu’ils restent à 50 km/h (NDLR : depuis novembre 2020, tous les 6 mois, le collège prend une ordonnance pour maintenir cette vitesse-là, même si la Région n’en voit pas l’intérêt) . Si on les remet à 70, les gens rouleront à 90. Ici, ils roulent à 70. Le ressenti des riverains, surtout au niveau sonore, est positif."