UCLouvain: La physique, c’est aussi pour les filles
L’UCLouvain organise un stage pour des filles de 16 à 18 ans afin de casser ce stéréotype qui prétend que les études scientifiques ne sont pas pour elles.
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- Publié le 04-09-2023 à 15h18
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Les sciences dures, ce n’est pas pour les filles… Voilà un cliché qui a encore la dent dure. Mais le constat est là: trop peu de jeunes femmes entreprennent des études universitaires en physique, informatique, ingénierie, mathématique, entre autres. Dans une étude menée par l’UCLouvain et le Forem en 2020, on peut notamment lire que, dans le domaine des sciences, à l’université, il n’y a que 34% d’étudiantes.
Mais cela ne doit pas être une fatalité et l’UCLouvain entend bien lutter contre ce biais de genre. Via son école de physique, elle organise ainsi un stage – qui affiche complet -, du 6 au 9 septembre, destiné à 50 jeunes femmes de 16 à 18 ans intéressées par la physique. L’université reprend une initiative née en Allemagne pour "démontrer que les filières scientifiques sont à la portée de toutes et tous", souligne l’université par communiqué.
Pendant ces quatre jours, elles participeront à des ateliers de physique expérimentale et théorique. "Elles collaboreront à des projets mis en place par des chercheurs de l’université qui résument ce sur quoi ils travaillent au quotidien", précise Jérôme de Favereau, coordinateur des "Physics days" de l’UCLouvain.
Détecter des particules en chambre à brouillard
Par exemple ? Une simulation informatique en physique des particules ou encore la détection de particules en chambre à brouillard, une installation qui permet de voir la trajectoire de certaines particules.
"Encadrées par des coachs, l’objectif sera de les familiariser avec la théorie mais aussi de développer leur capacité à travailler en groupe autour d’un projet, de s’entraider et d’avancer autour d’objectifs. Des activités de team building sont aussi prévues, pour favoriser l’esprit d’équipe. Des rencontres avec des chercheuses, doctorantes et scientifiques seront destinées à susciter le dialogue et, qui sait, de futures vocations", indique encore l’université.
Mais pourquoi les jeunes femmes délaissent-elles les études scientifiques ? "Une récente étude du Forem explique ces biais (de genre à l’inscription) via divers facteurs de discrimination à l’égard des jeunes filles: attitudes décourageantes de la part des enseignants, de la famille ou des conseillers en orientation ; sous-estimation des performances ; plus forte résignation ; et absence de modèles professionnels dans l’entourage familial, à qui s’identifier."
Ne pas passer à côté de talents
Bref, la société ne les encourage pas à s’engager dans cette voie-là et de ce fait, les jeunes femmes peuvent avoir l’impression qu’elles ne sont pas capables d’entreprendre des études scientifiques.
D’où l’importance de casser cette image. "Tout d’abord pour les jeunes femmes elles-mêmes: elles doivent avoir la liberté de réaliser les études qu’elles souhaitent sans que des obstacles systémiques, comme ces biais de genre, les freinent. Ensuite pour le monde scientifique, car il passe à côté de jeunes femmes talentueuses", conclut Jérôme de Favereau.