Trop en boni, les comptes d’Ottignies-Louvain-la-Neuve ?
C’est ce que pense Jacques Otlet (OLLN 2.0-MR) qui demande dès lors au collège de mieux estimer ses budgets.
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- Publié le 05-06-2023 à 15h34
- Mis à jour le 05-06-2023 à 15h35
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Le compte ordinaire 2022 de la Ville d’Ottignies-Louvain-la-Neuve est en boni de 3,097 millions € à l’exercice propre et de 6,120 millions € au cumul. "Si nous pouvons nous réjouir avec vous d’avoir un compte en boni, nous nous interrogeons sur leur récurrence depuis les augmentations fiscales considérables du début de législature", a commenté Jacques Otlet (OLLN 2.0-MR, minorité), lors du dernier conseil communal.
Et de continuer : "Nous pouvons comprendre qu’au moment d’établir les prévisions budgétaires, le collège souhaite s’assurer contre certaines mauvaises surprises en cours d’année en majorant quelque peu les dépenses projetées." Mais ici, le conseiller a jugé la marge, qu’il a calculée à 8,5% ou 35% de la recette à l’IPP (impôt des personnes physiques), "énorme quand on sait que ce sont bien les dépenses projetées au budget qui vont conditionner le niveau des recettes demandées en contrepartie et donc le niveau de la pression fiscale."
Le conseiller communal a dès lors demandé au collège de mieux estimer son budget "de manière à demander à nos concitoyens le strict nécessaire à l’exercice de notre mission et sans vouloir thésauriser à tout prix sur le dos de ces derniers ".
"Le compte est toujours meilleur que le budget"
L’échevin du Budget, Philippe Delvaux (Écolo) a répondu que pour pouvoir assumer ses dépenses, la Ville doit avoir assez de crédits pour chaque article budgétaire et qu’il n’était pas possible de financer une ligne budgétaire via une autre. Conséquence, "le compte est toujours meilleur que le budget".
Il a souligné qu’il était "fier" de montrer que le collège était capable de s’adapter et qu’il était prudent. "A-t-on été trop prudent ? C’est tellement difficile d’évaluer les recettes. Alors je reconnais qu’on prend certaines marges, mais ce n’est pas mal d’avoir des provisions et des réserves dans le monde variable dans lequel on vit."
L’année 2022 fut particulière avait-il précisé avec Michaël Gaux, le président du CPAS ayant aussi en charge les finances de la Ville : relance post-Covid, guerre en Ukraine, inflation record, 5 indexations, crise énergétique… Le collège a donc été flexible et prudent, ont-ils dit. De même que tout ce qui était prévu dans le budget extraordinaire 2022 n’a pas été réalisé par choix, à cause de l’absence de réponses des soumissionnaires ou encore de retard.
"Pour faire face aux incertitudes, le fonds de réserve ordinaire (5,1 millions €) a été réaffecté en provisions (pour atteindre 10,379 millions €) . Techniquement, cela permet d’être plus flexible", ont-ils expliqué.
Des réserves ont aussi été constituées à l’extraordinaire (14,275 millions €, en hausse de 1,740 million par rapport au compte 2021) pour financer les projets sur fonds propres dans un contexte de hausse des taux d’intérêt.
Les comptes ont été approuvés à l’unanimité.