La nouvelle librairie La Page d’Après ouvrira en août à Louvain-la-Neuve
Après la fermeture du Furet du Nord, Louvain-la-Neuve ne pouvait rester sans librairie indépendante. Pierre-Yves Millet et Floriane Vreuls relèvent le défi.
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Publié le 25-05-2023 à 14h42 - Mis à jour le 25-05-2023 à 14h43
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Le 19 août, une nouvelle librairie indépendante ouvrira à Louvain-la-Neuve: La Page d’Après. "Cela fait référence au fait que Pierre-Yves et moi, on a quitté nos boulots pour ce projet. La Page d’Après, car on a toujours envie de connaître la suite. La Page d’Après, car on est tourné vers le monde de demain", explique Floriane Vreuls. Et Pierre-Yves Millet d’intervenir: "C’est aussi la page après le Furet du Nord et des autres librairies qui ont fermé à Louvain-la-Neuve."
La quintessence du projet se retrouve derrière ce nom qui a été choisi sur base d’un sondage réalisé sur Facebook.
"L’idée d’ouvrir une librairie est finalement le fruit d’un concours de circonstances. C’est une opportunité qui s’est présentée à nous, relate Pierre-Yves Millet. En avril 2022, le Furet du Nord déclarait faillite. Mais on a senti que la population ne voulait pas s’y résigner, tandis que l’UCLouvain a très vite affiché sa volonté de retrouver une librairie indépendante et généraliste de qualité à Louvain-la-Neuve."
L’idée ne laisse pas indifférent le journaliste de la RTBF qu’il était encore. "J’ai rencontré Nicolas Cordier de l’Inesu (NDLR: bras immobilier de l’université) avec une amie, Catherine Mangez, libraire chez Papyrus, à Namur. Et fin novembre dernier, j’ai accepté d’étudier le projet. J’ai pris contact avec diverses personnes dont Floriane que je connais depuis 10 ans."
Floriane Vreuls, qui était enseignante, enchaîne: "Il savait que j’étais en recherche d’autre chose. Sa proposition fut pour moi une montagne russe émotionnelle: le challenge me motivait mais, en même temps, je ne suis pas une entrepreneuse dans l’âme."
Après deux mois de réflexion et avec le go de son mari qui a validé le projet, elle a accepté de porter cette nouvelle librairie avec Pierre-Yves Millet.
L’université, via l’Inesu, leur loue un espace commercial stratégiquement bien situé, 3, rue des Wallons, au rez-de-chaussée des Halles universitaires, à deux pas de la place de l’Université.
Un stock de fond, c’est 8 000 titres à choisir
Les travaux d’aménagement viennent de commencer, le recrutement de deux libraires aussi, de même que la constitution d’un stock de fond, soit "indépendamment des nouveautés, les références indispensables qu’une librairie comme la nôtre doit avoir", précise le libraire.
"On doit choisir 8 000 titres, cela donne le vertige, sourit Floriane Vreuls. Mais nous sommes bien aidés par la librairie Papyrus. Nous développerons principalement trois axes: la littérature générale, la littérature jeunesse et les sciences humaines au sens large (psychologie, développement personnel, histoire, politique…). Il y aura aussi des livres dédiés à la vie pratique (cuisine, voyage, jardinage…). Le tout afin de coller au mieux au public étudiant et familial du site."
"Nous serons en dialogue avec notre public", complète Pierre-Yves Millet.
Et la libraire de reprendre: "Nous voulons créer une librairie chaleureuse, un lieu où le livre est accessible à tous et n’est pas vu comme un objet mystérieux. On veut redonner le goût à la lecture et à la manipulation des livres. Toucher un livre, c’est quelque chose d’essentiel."
Son associé ajoute: "La rue des Wallons est un lieu de passage. Le défi sera de donner envie aux gens de s’arrêter à la librairie, de s’y poser pour feuilleter un livre. Nous voulons qu’elle soit un lieu de rencontres entre les gens et les livres, entre eux et entre eux et nous."
Les deux porteurs du projet ne manquent pas d’idées une fois que la librairie aura bien pris son envol: débats, conférences, rencontres avec des auteurs, accueil de groupes scolaires, ateliers d’écriture… Mais ça, ce sera donc la page d’après.