Les étudiants belges sont champions du monde 2023 de la diplomatie
Les étudiants de la MUN Society Belgium sont champions du monde de la diplomatie. Pour la troisième fois consécutive et la dixième fois depuis que le concours existe.
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Publié le 20-03-2023 à 12h19
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Les étudiants belges sont champions du monde de la diplomatie ! Une nouvelle fois ! Ces étudiants, issus des différentes universités du royaume, dont l’UCLouvain, et réunis au sein de la MUN Society Belgium, ont participé, du 12 au 16 mars derniers, à Paris, à l’Harvard World Model United Nation, soit le championnat du monde de la diplomatie.
Lors de ce concours, plus de 200 délégations d’étudiants de quelque 100 pays du globe simulent des réunions des Nations Unies en se mettant dans la peau de diplomates qui ne sont pas de leur propre pays. Les étudiants doivent y déployer leurs talents de diplomate afin de parvenir à des accords et faire voter des résolutions. Et à ce petit jeu-là, les Belges dominent sans partage, ou presque. C’est en effet la troisième année consécutive qu’ils remportent la compétition et la dixième fois depuis sa création en 1992.
Comme s’ils étaient des diplomates du Guatemala
"Cette année, nous avons principalement représenté le Guatemala mais aussi la Norvège, le Cap-Vert ou le Maroc", indique Henri Putman, vice-président de la MUN Society Belgium, étudiant en droit international à la KULeuven d’origine gantoise et ancien de l’UNamur.
Les étudiants ont donc dû adopter des points de vue que ces pays pourraient prendre et défendre leurs intérêts. "C’est intéressant car on parle peu, par exemple, du Guatemala, en Belgique. Nous avons donc recherché les prises de position de ce pays dans les assemblées générales des Nations Unies. C’était aussi l’occasion de s’intéresser à son histoire et à sa culture."
Dans le comité auquel Henri Putman a participé, il a été question du conflit du Cachemire entre l’Inde et le Pakistan. "C’était d’autant plus intéressant que l’étudiant d’Harvard présidant les débats était lui-même Pakistanais et qu’il y avait aussi des étudiants indiens. C’était donc très enrichissant de discuter d’un tel sujet avec eux."
Deux étudiants par délégation participaient au comité. "L’un est à l’intérieur de l’assemblée tandis que le second travaille dans les coulisses pour promouvoir sa résolution et trouver des compromis, continue l’étudiant belge qui a réalisé ce travail de l’ombre. Souvent, des blocs se forment et il faut trouver avec qui faire alliance pour que sa résolution passe. Nous avons formé un bloc avec les autres délégations représentant des pays d’Amérique du Sud. Comme ces pays ne sont pas directement impliqués dans le conflit du Cachemire, notre objectif était d’éviter l’escalade. C’est pourquoi nous avons insisté sur la dénucléarisation des parties prenantes, sur la restauration de la confiance entre elles, en commençant par des mesures symboliques."
Cette résolution portée par les Belges a été adoptée par l’assemblée. Et cela s’est répété dans d’autres comités, de quoi permettre aux étudiants belges de remporter la victoire.
"En Belgique, nous sommes éduqués au sens du compromis"
Comment expliquer que ce savoir-faire diplomatique belge ? "Vu sa structure institutionnelle, la Belgique n’est pas un pays facile à gouverner mais on cherche à le faire fonctionner et cela passe par le compromis. Nous sommes donc éduqués au sens du compromis et à toujours vouloir trouver une solution", avance Henri Putman qui reconnaît qu’une carrière diplomatique est une option qu’il considère, même si le parcours pour y arriver n’est pas évident.
munsocietybelgium.org.